AccueilATPATP - Monte CarloGasquet : "Ce n'était pas moi"

Gasquet : « Ce n’était pas moi »

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Battu par Fabio Fognini en quarts de finale à Monte Carlo, Richard Gasquet s’est expliqué sur les raisons de sa défaite en confé­rence de presse. S’il refuse de se donner des excuses, le Français a admis qu’il avait débuté ce match « bien entamé » physi­que­ment. Conséquence : il n’ira pas à Barcelone la semaine prochaine, histoire de recharger les batteries.

Richard, c’était compliqué aujourd’hui…

Compliqué oui. Je ne me suis pas très bien senti. Je manquais de jambes, mes coups ne sortaient pas. Dans ces condi­tions ce n’était pas facile, d’au­tant qu’il jouait bien. Il était rapide, moi j’étais lent. J’ai eu du mal à servir. Je n’étais tout simple­ment pas bien. Cela fait beau­coup de facteurs…


Est‐ce que c’est le manque de prépa­ra­tion que vous avez payé ?

C’est vrai que je suis arrivé ici pas au top. La cheville était doulou­reuse, j’avais zéro prépa­ra­tion. Ce n’est pas une excuse, j’au­rais pu gagner quand même. Mais je n’ai pas réussi. Je suis très déçu. C’était une oppor­tu­nité d’aller en demi‐finale, je n’ai pas su la saisir. C’est déce­vant. Je n’aime pas la défaite, alors forcé­ment, je suis déçu. 

La balle de set perdue dans le premier, vous y repensez par la suite ?

On y repense toujours un peu, forcé­ment. Mais ça m’est déjà arrivé de perdre des balles de set, ce n’est pas le problème. Et puis ce point, je ne le mérite pas. Je retourne trop court, derrière je fais un passing moyen. Il réussit une belle volée. Voilà… Ensuite au 2e set, c’est devenu très dur. J’ai essayé de m’ac­cro­cher mais je me suis un peu effondré. 

Le public vous a‑t‐il gêné ?

C’est vrai qu’il y avait beau­coup d’Italiens (sourire). Mais ce n’est pas le public qui me fait perdre.

Fognini vous‐a‐t‐il étonné ?

Il joue bien. Il se dépla­çait beau­coup mieux que moi aujourd’hui. Il a mieux joué que moi égale­ment. Il faut lui rendre hommage pour sa qualité de jeu. Il a été bon aujourd’hui, il a fait un gros match.

Est‐ce que vous ne payez pas un peu l’ac­cu­mu­la­tion des matches depuis le début de l’année ?

Si, un peu. C’est vrai que dès le début du match, j’ai senti que j’étais bien entamé. Je n’avais pas d’énergie. Je ne servais pas bien, le revers n’était pas terrible, je jouais tout croisé, sans poids et je n’ai pas ouvert long de ligne. Bref, ce n’était pas moi. Mais je n’ai pas envie de me donner d’ex­cuses. Dans ces conditions‐là, j’au­rais dû avancer dans le court. Je le sais, mais je ne le fais pas. Je dois aussi gagner ce premier set. J’avais de quoi le battre, même aujourd’hui. A moi de progresser. C’est déce­vant, mais c’est comme ça. La prochaine fois, je gagnerai.

Vous pouvez estimer à quel pour­cen­tage vous étiez aujourd’hui ?

Non, c’est dur d’es­timer. Mais c’est clair que je n’étais pas à 100% en arri­vant ici. Je fais quart de finale, c’est un résultat correct. J’aurais aimé aller plus loin. Mais le côté positif, c’est que je vais pouvoir me reposer un peu.

Cela veut dire que vous n’irez pas à Barcelone ?
Non, je ne pense pas. J’ai besoin de couper un peu avec le tennis, de me reposer. J’ai joué 30 matches depuis le début de l’année, la tournée améri­caine a été éprou­vante, il y a eu de longs voyages… Cela va me faire du bien de couper un peu. Et je revien­drai frais à Madrid. 

De votre envoyée spéciale à Monte Carlo