A la veille de la saison sur terre battue, retrouvez une petite série de quatre portraits, deux Argentins, deux Espagnols, de joueurs qui jouent gros ou ont de bons coups à tenter dans les semaines qui viennent.
A la veille des premiers coups sur terre, nous ne pouvions pas ne pas évoquer Rafa. L’Espagnol arrive à Monte Carlo avec l’étiquette de grand favori, comptant déjà sept titres sur le Rocher. Enfin est venu le temps de la surface ocre, doit se dire le Majorquin. Djoko et Federer ont brillé, à l’Espagnol de se montrer désormais. Rafa veut faire mordre la poussière pour asseoir un peu plus sa domination sur sa surface favorite. Et reléguer enfin Djokovic au rang de numéro deux. Surtout sur terre sa surface de prédilection.
« C’est ici que tout a commencé pour moi en 2003. Je disputais les qualifs, je m’en étais sorti et puis j’avais gagné deux matchs dans le grand tableau. Et j’avais passé pour la première fois le cap des 100 meilleurs mondiaux », disait Nadal il y a un an au sortir de sa victoire. Une déclaration à retrouver sur le site du Figaro. Monte Carlo représente beaucoup. Et c’est un rafa forcément impatient qui arrive sur le Rocher. Impatient de débuter enfin cette saison sur terre battue. Entre Avril et début juin, l’Espagnol revient sur sa terre, celle qui le fait roi depuis des années. Celle sur laquelle il a répété ses gammes, sur laquelle il a été formé, celle sur laquelle il s’est battu pour devenir un guerrier. Celle qui a fait de lui le meilleur spécialiste de cette surface si particulière. D’ailleurs, chaque année depuis 2005, Nadal a l’habitude de rappeler qu’il est bien le maître en glanant le titre à Monte carlo, premier Masters 1000 sur terre. L’événement qui lance véritablement la saison sur terre. Déjà sept titres sur le Rocher avec une série de 37 victoires d’affilée. Record inégalé dans un même Masters 1000.
Au total, Rafa compte 39 victoires pour une défaite à Monte Carlo. Car oui le Majorquin y a déjà perdu. Il faut, certes, remonter neuf ans en arrière, mais c’est déjà arrivé. Le dernier joueur à avoir battu Nadal, sur le rocher, se nomme Guillermo Coria. En 2003, l’Argentin s’impose en huitièmes de finales, en deux sets, 7–6(3), 6–2. Depuis 2005, le numéro deux mondial a perdu un set au cours d’un match à seulement six reprises. Dont deux fois sur des finales en trois sets gagnants : en 2005 et 2006. Enfin, à noter qu’en 2007, 2008 et 2010, l’Espagnol soulève le trophée sans perdre un seul set durant tout le tournoi. Voilà pour les chiffres, histoire de rafraîchir la mémoire de tout à chacun.
En duel face à Djoko
Mais cette saison, l’Espagnol n’arrive pas au meilleur de sa forme. « Gagner ici ou non dépend de plein de choses, notamment de ma forme physqiue et de mon niveau technique. Le mieux que je puisse faire est de travailler dur chaque jour pour atteindre le meilleur niveau de jeu possible. J’espère que les choses évolueront bien. » Blessé au genou à Miami, Rafa avait déclaré forfait pour sa demi‐finale contre Murray. Depuis, le Majorquin s’est reposé, éloigné des terrains, ne reprenant l’entraînement que quelques jours auparavant. Se réhabituer à la terre, pour un Espagnol du calibre de Rafa, ne devrait pas poser de problème. Par contre, savoir si le genou tiendra ou pas, c’est une autre histoire. Et il vaudrait mieux que le numéro deux mondial soit au Top physiquement car cette première étape ocre prévoit déjà un premier duel possible face à Djoko. Ce même Serbe qui l’a battu à Melbourne, celui là même qui avait mis à mal le Majorquin à Rome, puis à Madrid sur terre et en finale, l’an dernier. Deux victoires comme deux coups de tonnerre sur la planète terre battue.
A Monte Carlo, l’enjeu est bien plus important qu’une simple huitième couronne. Il s’agit de retrouver la domination ultime sur terre. Le meilleur scénario serait bien sûr de battre Novak en finale. Rafa n’attend que ça. Enfin, il signerait une victoire sur celui qui l’a privé de tant de titres depuis plus d’un an. Djokovic est invaincu face à l’Espagnol depuis le Masters de Londres 2010. Bourreau de Federer, Nadal endosse la tunique de la victime contre le Serbe depuis trop longtemps. Un duel qui symbolise aussi la disette de Rafa, lui qui n’a plus remporté de trophée depuis Roland Garros 2011. Mais si le numéro deux mondial peut retrouver le chemin de la victoire, c’est bien sur terre. Fort de ses 32 titres, le neveu de Toni compte 231 victoires et seulement 18 défaites. Les statistiques parlent pour lui. A Rafa de les faire gonfler un peu plus en sa faveur. En tout cas, ça sent bon la terre.
En bonus, une sélection des plus beaux points de Rafa, l’an dernier, à Monte Carlo.
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Publié le dimanche 15 avril 2012 à 10:10