Le printemps pointe le bout de son nez et comme le veut la tradition, la saison européenne sur terre battue va démarrer. Les stars du circuit ont rendez‐vous pour le Masters 1000 de Monte‐Carlo. Comme le tirage au sort du tournoi monégasque aura lieu ce samedi et que le tableau final débutera ce dimanche, nous vous proposons le texte de présentation, extrait du numéro 45 de GrandChelem. Cette année, plus que jamais, tous les regards seront focalisés sur Rafael Nadal.
Dimanche 12 avril, le Masters 1000 de Monte‐Carlo donnera le coup d’envoi de la saison européenne sur terre battue. L’organisation du tournoi doit faire face à de nombreux forfaits. Après les absences confirmées d’Andy Murray, Kei Nishikori et de Gaël Monfils lors de la présentation, ce sont rajoutés : Richard Gasquet, Nick Kyrgios et Juan‐Martin Del Potro. Si certaines mauvaises langues répéteront, une fois de plus, qu’il s’agit d’un des Masters 1000 les plus boudés par les meilleurs joueurs, le tournoi de la Principauté version 2015 pourra compter sur la participation de huit membres du Top 10.
Malgré ce beau plateau, tous les regards seront tournées vers Rafael Nadal, dont les performances inquiètent. Éliminé en quarts de finale à Indian Wells par Milos Raonic, au troisième tour de Miami par Fernando Verdasco, laborieux lors de sa tournée sud‐américaine (avec un titre à Buenos Aires), Rafa préoccupe ses fans et la planète tennis toute entière. Habituellement étincelant à Monte‐Carlo (huit victoires en onze participations), l’Espagnol s’y présente, cette année, sans confiance et plein de doutes. Pire, il semble bien que ses points forts, l’opiniâtreté et la pugnacité, ne soient plus au rendez‐vous. L’œil du tigre a laissé place à un regard presque vide, souvent teinté d’une forme de désespoir. Depuis son arrivée au sommet du tennis mondial, c’est le plus mauvais début de saison de l’Espagnol, qui a pourtant dans le viseur un exploit monstrueux pour lequel il doit se préparer : remporter son dixième Roland‐Garros, la décima comme on dirait de l’autre côté des Pyrénées. Il en est loin pour le moment, d’autant que son plus grand rival, Novak Djokovic, n’a montré aucun signe de faiblesse durant la saison sur dur en réalisant son troisième triple‐double, Indian Wells – Miami. Un échec prématuré au bord de la Méditerranée sonnerait comme une très sérieuse alerte pour Rafa, toujours en reconquête d’une certaine forme de motivation.
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Publié le vendredi 10 avril 2015 à 15:00