Chahuté par Grigor Dimitrov en quarts de finale à Monte Carlo, Rafael Nadal est revenu sur ce match en conférence de presse. Le Majorquin évoque également son duel à venir face à Jo‐Wilfried Tsonga, tout en éludant une question sur ses problèmes physiques.
Ce fut un jour difficile pour vous. Est‐ce que vous pouvez expliquer pourquoi ?
C’est juste un match de tennis normal, mais difficile. J’affrontais un très bon joueur et j’ai gagné 6–4 au 3e après un gros combat. C’est quelque chose de normal en quarts de finale d’un Master 1000.
Pensez‐vous que Dimitrov ait le potentiel pour être dans le Top 10 rapidement ?
Pourquoi pas ? J’ai toujours eu le sentiment qu’il pouvait le faire. Cela dépend aussi de sa motivation et de sa capacité à continuer à travailler dur et progresser. Mais c’est sûr que c’est un très bon joueur. Il a tous les coups. Il a vraiment tout ce qu’il faut pour devenir un très bon joueur. Cela dépend de lui maintenant.
De votre côté, vous avez fait plus de fautes que d’habitude. Il y a une raison à cela ?
J’ai fait un premier set fantastique et c’est très important. Cela montre que mon niveau de jeu est là et que je peux le reproduire. Mais je n’ai pas joué au tennis pendant 7 mois. Alors il y a des moments où je perds un peu d’intensité en match. C’est quelque chose de normal. J’ai besoin de temps. Encore une fois, ce que je retiens du match c’est la capacité que j’ai eu à produire mon meilleur tennis dans le premier set.
Demain, il faudra certainement jouer comme cela pendant deux sets pour battre Tsonga…
Si je n’y arrive pas, je rentre chez moi. Ou plutôt je vais à Barcelone. C’est tout. C’est le sport, c’est le jeu. On peut gagner et perdre aussi. Si j’arrive à jouer comme dans le premier set, j’aurai une chance, c’est certain. Si je n’y parviens pas, ça deviendra problématique. Mais c’est le sport. J’espère être prêt à relever ce défi demain en jouant bien. On verra ce que ça donnera.
Vous vous êtes touché le dos à plusieurs reprises. Un souci physique ?
Oui. Mais je ne veux pas en dire plus parce que c’est la seule chose que vous allez écrire sinon. Je suis content d’être en demi‐finale. Et c’est normal d’avoir des problèmes au dos, à l’épaule, au coude… Je n’ai pas joué pendant 7 mois. […] Alors forcément, le corps a besoin de se réadapter à la compétition, de se réadapter à cette haute intensité qu’exige ce sport.
Que faudra‐t‐il faire pour battre Tsonga demain ?
Il faudra que je joue bien et que je fasse en sorte que mon adversaire ne soit pas trop inspiré demain. Sinon, c’est toujours la même chose : quand j’affronte les meilleurs joueurs du monde, la seule chose à laquelle j’aspire, c’est de produire mon meilleur tennis, tout en espérant que mon adversaire ne soit pas dans son meilleur jour.
De votre envoyée spéciale à Monte Carlo
Publié le vendredi 19 avril 2013 à 19:10