Battu en deux sets par Gilles Simon en quarts de finales à Monte Carlo, JO‐Wilfried Tsonga explique en conférence de presse les raisons de sa défaite. Le numéro 1 français évoque également le match qu’aura à jouer son compatriote demain face à Rafael Nadal. Interview.
Jo, qu’est-ce qui s’est passé sur ce match ?
J’ai perdu ce match parce que j’ai été moins bon que mon adversaire. J’étais dedans pourtant. Mais je crois que les conditions n’étaient pas pour moi. Il faisait froid, la terre était humide, la balle n’avançait pas. Et même quand je frappais très fort, au service par exemple, ça rebondissait toujours à hauteur de hanche. Voilà, je n’ai pas trouvé la clé.
On t’a vu assez souvent partir à la faute…
Dans un échange, il y a forcément un joueur qui finit par faire une faute, sauf s’il y a un point gagnant. Alors c’est aussi normal qu’il y en ait, des fautes ! Mon jeu est d’agresser et forcément, je commets des erreurs. Mais il faut aussi préciser que pendant trois quarts d’heure, on avait le soleil qui coupait le court en deux, on ne voyait rien et on n’a pas bien joué, ni Gilles, ni moi.
En quoi c’est pénible d’affronter Gilles Simon ?
C’est pénible parce que Gilles est un croco ! Un bon croco même (Rires). On ne le déborde pas, la balle revient, revient et revient encore jusqu’à ce que tu rates. J’étais obligé de frapper pour essayer d’avancer dans le court mais comme je partais souvent de trop loin, je ne pouvais pas beaucoup venir au filet. Je ne pouvais pas me permettre de monter en caleçon…ou en slip, chacun fait comme il veut (sourire).
Est‐ce que tu as quand même essayé de trouver des solutions ? Lesquelles ?
J’ai essayé de partir en changements de rythme, puis de frapper un peu sur tout, puis de le faire courir en faisant du droite‐gauche. Oui, j’ai essayé des choses, même si de l’extérieur, on ne le voit pas forcément. Le ressenti qu’on a sur le court est parfois complètement différent de celui qu’ont les gens qui regardent le match de l’extérieur.
C’était quand même une bonne semaine ce Monte Carlo 2012 ?
Oui, c’était bien. Une bonne semaine. J’ai bien joué au tennis. Aujourd’hui, j’aurais pu faire mieux. Maintenant, il y a 2–3 trucs importants à bosser. Je vais le faire et on va voir ce que ça va donner.
Quels sont ces 2–3 trucs ?
Physiquement, je voudrais progresser pour essayer de mettre plus de volume dans mon jeu, notamment dans ces conditions. Je voudrais pouvoir frapper un peu plus fort, plus lourd. Et puis globalement, l’idée c’est d’être meilleur, j’ai quelques petits trucs sur lesquels je veux bosser.
Comment vois‐tu le match Simon‐Nadal ? Comment Gilles peut‐il s’y prendre ?
(Il réfléchit) Euh… C’est une question piège ça ! (Rires). Bah… La solution pour que Gilles arrive à le gêner ne saute pas aux yeux. Après, on ne sait jamais. Cela reste un match de tennis, il y en a un qui sortira vainqueur et ce n’est pas forcément toujours le même. Franchement, je ne sais pas ce que Gilles va faire.
Selon toi, il faut qu’il attende ou qu’il y aille ?
C’est une colle que vous me posez ! (Rires). Je pense qu’il ne faudrait pas qu’il y aille. Et en même temps, je crois aussi qu’il ne faut pas qu’il attendre (Rires) ! Le problème de Gilles, c’est qu’il n’aura pas de points gratuits. Rafa va le balader d’un coin à l’autre du court. Ca va être compliqué.
De votre envoyée spéciale à Monte Carlo
La raquette de Jo‐Wilfried Tsonga, ici !
Publié le vendredi 20 avril 2012 à 20:55