AccueilATPATP - MontpellierPaire : "Garder mon calme"

Paire : « Garder mon calme »

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Benoît Paire a‑t‐il franchi un palier ? S’il est un peu tôt pour le dire, le Français a impres­sionné pour son entrée en lice à Montpellier hier. Excellent, pour ne pas dire parfait contre Adrian Menendez (victoire 6–0 6–2 en trois quarts d’heure), il va avoir l’oc­ca­sion de confirmer contre Steve Darcis au second tour ce soir. Sur le site de la FFT, il s’est livré sur son état d’es­prit et sa progres­sion récente.

Vous avez étonné nombre de confrères de la presse locale par la qualité de votre entrée en matière (6÷0 62 en 44 minutes, contre Adrian Menendez Maceiras). Vous avez conscience d’avoir produit un match très propre ?

Oui. C’est même sans doute ce dont je suis le plus fier aujourd’hui. J’ai été solide dans mon jeu, je l’ai pris à la gorge. Je suis content d’avoir fait un match aussi complet, du premier au dernier point. Quand on vient de gagner un set 60, souvent on se relâche un peu, tandis que l’autre s’arrache pour gagner un jeu, puis un autre… et c’est comme ça que la partie se complique. Là, j’ai bien géré la situa­tion. Même quand je ne profite pas d’une balle de 2–0 d’entrée au deuxième set, derrière je continue à bien servir, à être agressif. Je reste dedans. Rester concentré sur un match entier n’a jamais été quelque chose de simple pour moi. Alors oui, je suis vrai­ment content des progrès que j’ai faits dans ce domaine

Vous parlez de concen­tra­tion. Vous faites encore des efforts dans ce domaine ou c’est quelque chose que vous avez fini d’assimiler ?

Je dois encore faire un effort sur moi‐même pour garder mon calme. Ce n’est pas auto­ma­tique. Il m’arrive encore de temps en temps d’être très énervé sur le court. Mais c’est devenu plus rare. Je me raisonne, je me dis qu’un match est long, que je peux toujours renverser la situa­tion. Je fais l’effort, même si je connais encore des rechutes.

Vous avez souvent évoqué tout le travail fait avec vos proches, par le biais de la discussion…

Oui. Avec les gens de ma famille, avec Lionel (Zimbler, ndlr), mon entraî­neur depuis main­te­nant quelques années… Quand je m’énervais, leur réac­tion n’était pas de m’engueuler, mais de me demander : « Pourquoi tu fais ça ? »… Cela a été très impor­tant dans mon cheminement.

Un joueur comme Steve Darcis au second tour, c’est un bon test pour vos nerfs ?

Avec Steve on se connaît très bien, on s’est encore affrontés il y a peu en inter­clubs. Il n’y a pas de secret, je sais à quoi m’attendre : il va me faire des chips très bas sur mon coup droit. Il y a encore quelques temps, ça m’aurait embêté, sans doute énervé. Mais main­te­nant j’ai pris confiance en mon coup droit. Je l’ai beau­coup travaillé à l’entraînement, et je sais ce que je suis capable de faire dessus. Je ne vous dis pas qu’il n’y aura pas quelques petits déca­lages revers, mais cela n’aura rien de systé­ma­tique (rires) !

Vous avez le senti­ment d’évoluer à la maison ici, vous qui êtes origi­naire d’Avignon ?

A la maison, pas tout à fait. Pas autant en tout cas que Richard (Gasquet, ndlr), avec qui on en a parlé. Lui est à domi­cile ici. Moi ce serait plus à Marseille. Après, tout cela reste très proche. J’ai joué au club de l’ASPTT Montpellier, et il y a beau­coup de monde qui me supporte ici.