Richard Gasquet entre en lice cet après‐midi à Montréal face à Florian Mayer, ce même Allemand qu’il a douloureusement battu en Coupe Davis il y a un mois. Ce match de reprise n’a donc rien d’évident. Mais le Français a semble‐t‐il mis toutes les chances de son côté.
Alors que certains juillettistes choisissaient de jouer les tournois peu côtés de Stuttgart, Hambourg ou Atlanta afin de gagner de précieux points ATP, Richard Gasquet optait pour la pause réparatrice pré‐tournée américaine. « L’idée c’est de se reposer puis de s’entraîner pour les tournois vraiment importants que sont Montréal, Cincinnati et l’US Open » nous confiait‐il début juillet à Stuttgart. « En plus, il y a encore la Coupe Davis juste après Flushing. C’est vraiment très très long. Donc il faut se reposer avant d’aborder cela. Je peux me le permettre, j’ai bien joué dernièrement. Je ne suis pas blessé, je me sens bien. Je vais essayer de faire une grosse période foncière, de bien m’entraîner physiquement. L’objectif, c’est d’être bien pour l’Amérique. »
L’Amérique, nous y sommes. Les points pour le Top 10, c’est ici qu’il va falloir aller les chercher. Et Gasquet le sait. Parmi les premiers arrivés à Montréal, le Français répète ses gammes depuis mercredi sur les courts du Stade Uniprix. Enchaînant les séances sous les ordres de Sébastien Grosjean, le Tricolore a tapé avec Novak Djokovic, Tomas Berdych ou encore Gilles Simon. Et si le set d’entraînement face au numéro 1 mondial laissait à désirer samedi, la partie livrée le lendemain contre Berdych était d’un autre niveau.
Affûté, vif, précis au retour, solide en coup droit et fringant en revers, le Français tient parfaitement la cadence effrénée du numéro 9 mondial. Ca file, ça fuse. Et vu de près, ça décoiffe. Mais puisqu’une séance par jour ne suffit pas, Gasquet remet ça quelques heures plus tard, cette fois face à prof Grosjean. L’exercice est simple : mettre du rythme à l’échange, jouer long, sans déchets et tenter le winner sur chaque opportunité. Les coups gagnants pleuvent, le coach félicite. L’élève semble fin prêt.
Mais le match et son contexte de stress n’ont pas grand chose à voir avec les « séances de pratique », comme on dit par ici. Jouer à 10 000 à l’entraînement ne garantit rien. C’est lancé dans l’arène qu’il va falloir les réussir ces coups droits punchés. Des coups droits qui étaient restés bien tendres face à l’atypique Mayer en Coupe Davis le mois dernier.
Alors, le Gasquet façon Grosjean est‐il prêt à bien débuter sa tournée US ? Réponse ce soir, 18h !
De votre envoyée spéciale à Montréal
Publié le mardi 9 août 2011 à 11:15