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Murray : « Encore du travail »

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La défaite d’Andy Murray contre Ernests Gulbis est‐elle une vraie surprise ? Oui et non. Comme l’a déve­loppé le Britannique en confé­rence de presse, il va lui falloir un temps d’adap­ta­tion. Conditionné à la fois par le chan­ge­ment de surface, et son exploit non digéré à Wimbledon.

« Je suis déçu d’avoir perdu, mais l’ironie c’est que j’ai mieux frappé la balle que mercredi ». C’est pas faux, comme dirait Perceval. Bien que dominé par Ernests Gulbis en huitièmes de finale 6–4 6–3, Andy Murray a semblé mieux dans ses baskets que lors de son entrée en lice contre Marcel Granollers. Le Britannique avait tout de même réalisé un nombre incroyable de 46 fautes directes. Un nombre qui fait tâche pour le numéro 2 mondial, habitué à avoir peu de déchets. Par delà un Gulbis impres­sion­nant, c’est l’in­ca­pa­cité de Murray à se montrer décisif qui a sauté aux yeux. « Je n’ai juste pas réussi à faire la diffé­rence lors des points‐clés. Il faut dire aussi que j’af­fron­tais un bon joueur. »

Mais du Andy Murray nouveau, celui qui peut à présent gagner des Grand Chelems, on attend évidem­ment toujours plus. Alors qu’est‐ce qui a cloché ? Pour le cham­pion, c’est avant tout une ques­tion d’im­pli­ca­tion et d’en­chaî­ne­ment. « J’ai des choses sur lesquelles je dois travailler, mais les progrès vont venir en jouant des matchs. » Même si ce sont des surfaces proches dans l’ap­pré­hen­sion de la vitesse de balle et d’échanges, le gazon et le dur ne présentent pas les mêmes spéci­fi­cités en termes de gestion des dépla­ce­ments. Les arti­cu­la­tions sont forcé­ment plus solli­ci­tées et plus vulné­rables aux brusques chan­ge­ments d’appui. « Il faut du temps pour s’ha­bi­tuer au ciment. On ne peut pas s’at­tendre à être parfait tout de suite. Même si je suis arrivé à Montréal tôt, j’au­rais aimé avoir cinq ou six jours de plus de prépa­ra­tion », précise Andy.

Sauf qu’il aurait été bien diffi­cile de revenir aussi vite à la compé­ti­tion pour Andy. La fièvre qui l’a gagné lui et son pays après sa victoire reten­tis­sante à Wimbledon n’est pas vrai­ment retombée. « J’avais besoin des deux semaines de congé que j’ai prises après Wimbledon. Cette victoire, et tout le tour­billon qui a suivi, ont été très fati­gants – je n’avais jamais vécu ça de ma vie – et j’avais besoin de refaire le plein d’énergie. » Cela se comprend. A présent, il va falloir se concen­trer sur Cincinnati. Dernière véri­table étape test avant l’US Open, où Andy doit défendre son titre. Mais que le Britannique se rassure : il n’avait pas eu à forcé­ment briller lors de la tournée améri­caine l’année passée pour remporter son tout premier tournoi du Grand Chelem…

La raquette d’Andy Murray, ici !

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