Après des mises en route respectives qui n’avaient rien d’insurmontables et dont ils se sont plus ou moins bien sortis, Rafael Nadal et Andy Murray enchainent ce soir à Montréal face à une toute autre concurrence. Jerzy Janowicz pour l’Espagnol et Ernests Gulbis pour le Britannique leur donneront‐ils des sueurs froides (ou pire que cela) ?
Des réponses pour Nadal
L’énigme. C’est le maître mot en ce qui concerne Rafael Nadal aujourd’hui. L’Espagnol, qui affronte Jerzy Janowicz en fin d’après‐midi, est encore dans le flou physiquement. Touché au genou, Rafa avait été contraint de faire un break de plusieurs semaines après sa défaite d’entrée à Wimbledon. Pas vraiment la meilleure des préparations, quand on connaît les exigences du dur et la façon dont travaillent les articulations. Sa rentrée impeccable contre Jesse Levine – qu’il a facilement battu 6–2 6–0 – a quelque peu dissipé les doutes. Mais Jerzy Janowicz constitue le premier vrai test de l’Espagnol. Révélation du dernier Wimbledon, le Polonais pourrait bien jouer les trouble‐fêtes aujourd’hui. Rafa le sait. Comme il sait que ce match apportera beaucoup de réponses. Après sa victoire au premier tour, il expliquait : « Je n’ai pas joué un match parfait. J’ai bien joué. Les conditions étaient très difficiles aujourd’hui (hier, ndlr). Je vais dire que j’ai fais les bonnes choses pour être au prochain tour. […] Je vais bien. Le genou ne me dérange pas trop. ». Un peu quand même, alors.
Du mieux pour Murray ?
S’il vient de signer une treizième victoire consécutive sur le circuit, le vainqueur de Wimbledon n’a pas vraiment signé un match parfait face à Marcel Granollers au premier tour. Loin de là. Poussif au possible et obligé de s’arracher pour éviter d’être embarqué dans une troisième manche, l’Écossais a compilé 46 fautes directes, pour plus de la moitié moins de coups gagnants. Toujours en rodage, le numéro deux mondial a pourtant conservé l’intégrité de sa dynamique et avoue être déjà « concentré sur l’US Open ». Et s’il y a bien une échéance décisive, c’est celle de Flushing Meadows. Vainqueur en 2012, Murray n’avait pas pour autant créé d’exploits à Toronto et Cincinnati l’an dernier avec deux sorties de route aux troisièmes tours. Ces tournois sont clairement là pour le remettre en selle et donner des fondations solides à son jeu en vue du Grand Chelem new‐yorkais. Mais Andy ne crachera assurément pas sur la victoire : « plus je pourrai gagner de matches dans les semaines à venir, le mieux ce sera », a‑t‐il confié hier en conférence de presse. A commencer peut‐être par Ernests Gulbis, 38e mondial et qui a récupéré cent places au classement cette saison. L’imprévisible Letton ne s’est jamais imposé en cinq matches face à Murray que ce soit sur dur ou sur gazon. Mais le joueur balte ne sera pas une proie facile. Lundi soir, après sa première victoire sur Lopez, il avait clamé : « j’aime jouer contre les grands joueurs, sur des grands courts et dans des grands tournois. » Ça tombe bien, il va pouvoir se faire plaisir face à Murray. Ou pas.
Nadal réussit sa rentrée
Murray en combattant
La raquette de Rafael Nadal, ici !
La raquette d’Andy Murray, ici !
Publié le jeudi 8 août 2013 à 16:50