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Paire, pourvu que ça dure

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Deuxième belle perfor­mance pour Benoit Paire au Masters 1000 de Montréal ! Après avoir sorti Philipp Kohlschreiber, le 27e mondial a sorti son ami Stanislas Wawrinka, dixième mondial et tête de série numéro huit, au deuxième tour du tournoi. Le score : 6–2 7–6 en 1h14. Le Tricolore rejoint ainsi Richard Gasquet en huitièmes et affron­tera Marinko Matosevic.

Benoit Paire va‐t‐il faire taire tous ses détrac­teurs cette semaine à Montréal ? Il faut dire que depuis sa demi‐finale à Rome et son bon troi­sième tour à Roland‐Garros, le 27e mondial nous avait quelque peu déçus. Attendu au tour­nant sur gazon, le Tricolore a certes rendu un bilan équi­libré, mais il a perdu à trois reprises face à des adver­saires moins bien classés. Après un break post‐Wimbledon durant lequel il a « pu couper avec le monde du tennis », on pensait bien le voir revivre sur terre battue en juillet en Allemagne. Manque de pot, deux élimi­na­tions au troi­sième tour à Stuttgart et Hambourg ont laissé un goût amer. Et pas qu’aux obser­va­teurs, puisque l’in­té­ressé confes­sait « avoir manqué d’agres­si­vité et d’envie de gagner » durant ces deux tour­nois. Il avait égale­ment déclaré vouloir « couper » et se « remettre à fond pour les tour­nois qui arrivent : Montréal et Cincinnati, qui sont des prio­rités ». Trois semaines après, Benoit Paire tient parole.

Le Français signe tout d’abord une première victoire sérieuse face à Philipp Kohlschreiber, classé trois rangs devant lui à l’ATP. Puis une deuxième, autre­ment plus reten­tis­sante, face à Stan’ Wawrinka, dixième mondial. Cette dernière est d’au­tant plus parti­cu­lière que Paire et Wawrinka sont amis sur le circuit et que le premier n’avait pas encore battu l’autre après deux matches. Quitte à devoir payer une tournée, Benoit Paire ne va sûre­ment pas cracher sur ce succès solide. Breaké d’en­trée de match, le Tricolore a su rester calme pour revenir dans la foulée et prendre le service du Suisse à deux autres reprises durant le premier set. Même début de scénario dans la seconde manche avec un break rapide de la tête de série numéro huit. Benoit revient à hauteur au moment où Wawrinka sert pour le set, et embarque son adver­saire dans un tie‐break fatal. Durant ce jeu décisif, Paire est impé­rial. Il ne lâche pas une seule fois son service et aligne six points consé­cu­tifs pour rallier le troi­sième tour en 1h14 et deux manches : 6–2 7–6 (2).

Le retour sur dur semble salva­teur pour Paire. Alors que l’on retient faci­le­ment – et juste­ment – ses perfs sur ocre, il ne faudrait pas oublier qu’il s’agit peut‐être de LA surface sur laquelle il peut exécuter le mieux son jeu. Son service, son coup droit et ses varia­tions peuvent y faire des dégâts – Philipp K. et Stanislas W. peuvent en témoi­gner. Et il l’a déjà prouvé en début de saison : demi‐finale à Chennai, finale à Montpellier ou troi­sième tour à Indian Wells. Seul problème, le manque de régu­la­rité d’un tournoi à l’autre, voire d’un match à l’autre. Revenu avec de bonnes réso­lu­tions, le 27e joueur mondial saura‐t‐il enchainer à court – Marinko Matosevic au troi­sième tour – puis moyen – Cincinnati puis l’US Open – termes ? Espérons‐le. Des bonnes perfs dans ces tour­nois nord‐américains – Montréal inclus – lui permet­trait d’empocher un maximum de points (il n’a qu’un deuxième tour à Flushing Meadows à défendre). Et lui donne­rait l’oc­ca­sion de remonter au clas­se­ment. Voici d’ailleurs ce qu’il disait il y a trois semaines : « J’ai vrai­ment envie de me rappro­cher des tous meilleurs, je vais tout remettre en place dans la tête, dans les jambes et dans les gestes ». Encore une fois, Benoit Paire est en train de tenir parole. Pourvu que ça dure.

La raquette de Benoit Paire, ici !