Éliminé hier par Arnaud Clément au terme de trois manches 4–6, 6–3, 6–2, Marat Safin fait ses adieux au tournoi marseillais. Dans une longue interview qu’il a accordé au Figaro, le futur retraité fait le point sur le tennis des années 2009.
« Prendre du plaisir, maintenant qu’il n’y a plus de pression. » Voilà ce que désire le Russe à quelques mois de mettre un terme à sa carrière. « Le tennis est un sport difficile, qui implique beaucoup de sacrifices. On est seul. » Le trentenaire avoue avoir quelques regrets : « Quand on est jeune, on ne prend pas toujours les décisions qu’il faut. »
Alors que le circuit est partagé autour des questions sur les nouveaux règlements anti‐dopage, Safin semble considérer que le tennis est à l’abri : « Chacun devrait pouvoir préserver sa vie privée. Il y a eu des problèmes en athlétisme, mais chaque discipline est différente. Nous devrions pouvoir décider ce qui est bon pour nous. Il y a des jours où je voudrais pouvoir décider de ne voir personne.Mais comment les contrôles inopinés seraient‐ils possibles dans ces conditions ? Pas de contrôles inopinés, alors. Il n’y a pas eu tant de contrôles positifs que cela sur le circuit ATP. On n’a pas besoin de tous ces produits pour réussir en tennis. Je ne pense pas qu’il y ait de dopage sur le circuit. Mais ce n’est que mon opinion. »
Le frère de la n°2 mondiale est ravi de voir des Nadal, Federer ou Murray au sommet du tennis mondial : « Ils sont incroyables. La couverture de terrain de Nadal et ses capacités physiques sont exceptionnelles. Je pourrais regarder Federer jouer toute la journée, tellement ce qu’il fait est beau. Quant à Murray, il étudie l’adversaire depuis le premier point. Quand on arrive au quatrième jeu, il sait exactement quels coups vous possédez et à quel moment vous les sortez. Comme dans une partie de poker, où vous avez déjà abattu vos cartes. »
Et la retraite ? « Je veux m’offrir la possibilité de tenter autre chose, répond Marat. Pas dans le tennis, mais dans le sport, en Russie et de façon globale. Je ne veux pas en parler maintenant, parce que si ça ne marche pas, je passerais pour un idiot. » L’ancien numéro un mondial nous en dira plus à l’automne…
Publié le mercredi 18 février 2009 à 11:28