La défaite de Gilles Simon face à Kyle Edmund en trois sets 6–4 3–6 6–3 a confirmé la tendance entrevue depuis Roland Garros : les Français n’y arrivent plus. Quelles explications à cette méforme soudaine sur herbe, là où généralement les Bleus se sentent le mieux après le Grand Chelem parisien ? Eléments de réponse.
Une défaite. Encore une en ce début de semaine au Queen’s. Celle de Gilles Simon face au modeste Kyle Edmund, 85ème mondial. Peut‐être celle de trop, celle qui nous questionne sur la véritable forme des Français avant Wimbledon. Car des questions, il y en a beaucoup. Quid de Jo‐Wilfried Tsonga ? Depuis l’annonce de son forfait au Queen’s, le Manceau ne donne plus de signes, qu’ils soient encourageants ou non, de l’évolution de la guérison de sa blessure. Où en est Gaël Monfils ? Le Parisien a lui posté une photo où on le voit s’entraîner… sur les courts du Masters 1000 de Miami. La distance avec l’Europe et le décalage horaire paraissent énorme pour que « Sliderman » (le nom donné à Monfils par les Américains) puisse jouer correctement à Londres dans un peu plus d’une semaine. Et pour continuer sur les blessures, Benoît Paire vient de se retirer du tournoi de double au Queen’s après son match perdu en simple face à Aljaz Bedene, pour une douleur au pied. Ça commence à faire beaucoup.
Même Gasquet se prend le nez dans le gazon
Et si seulement les joueurs non blessés pouvaient regonfler ce bilan. Mais non, à l’image de Gilles Simon, qui vient de perdre deux de ses trois matchs sur herbe, Richard Gasquet, vaincu par Steve Johnson dans la capitale anglaise, n’a pas bien repris cette partie de la saison qui l’a pourtant vu briller à maintes reprises avec notamment une demi‐finale l’année dernière au All England Tennis Club. Et le Biterrois est celui sur qui la France fonde le plus d’espoir. L’espoir justement, il y en a peu mais il y en a un. Nicolas Mahut, lui, joue bien. Il a remporté son quatrième tournoi sur la surface en allant gagner à Den Bosch, puis a eu des balles de set dans chaque manche contre Andy Murray au Queen’s avant de devoir rendre les armes dans les deux tie‐breaks. Le problème pour l’Angevin réside dans le fait qu’il ne sera pas tête de série dans le troisième Majeur de l’année, et qu’il peut donc rencontrer n’importe qui dès le premier tour. Une situation qui semble insoluble donc, à l’approche des Internationaux de Grande Bretagne. Et pour que le clan Français ne revive pas un zéro pointé en huitièmes de finale comme à l’Open d’Australie 2015, il va falloir se réveiller Messieurs !
Publié le mercredi 15 juin 2016 à 16:01