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Forget : « Vous pouvez compter sur moi pour défendre les inté­rêts du tournoi »

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A l’issue de la finale entre Jack Sock et Filip Krajinovic, Guy Forget a livré un point presse afin de dresse le bilan de l’édi­tion 2017 du Rolex Paris Masters.

Guy, le plus fort a gagné cette finale ?

Jack Sock était le favori sur cette finale. L’espoir était possible après le gain de la première manche de Krajinovic, mais très vite dans le deuxième set, au fil des points, des jeux, la tendance s’est inversée. La supé­rio­rité physique et l’expérience de Sock ont fait la diffé­rence. Malgré son parcours incroyable, Krajinovic a résisté mais il a accusé le coup, il a commencé à courir, à rece­voir les coups. Jack Sock s’impose à la régu­lière mais aussi à l’usure sur le troi­sième set.

Est‐ce un beau vainqueur ?

Au début du tournoi, lorsqu’on imagi­nait un plateau avec Rafael Nadal, Roger Federer et les autres têtes de série présentes, on ne savait pas qui allait tirer son épingle du jeu. On pensait à Cilic, Del Potro… Finalement, Jack Sock a su en profiter de manière presque chan­ceuse quand on repense à son premier match où il est mené 5–1 au troi­sième set. Il a joué cres­cendo et il se qualifie pour le Masters de Londres, donc il fait partie des huit meilleurs joueurs du monde, ce qui n’est pas anec­do­tique. Finalement, il se passe toujours quelque chose au Rolex Paris Masters.

Jack Sock peut‐il incarner la relève du tennis américain ?

Il en fait déjà partie. C’est le nouveau numéro 1 améri­cain. Il a encore une marge de progres­sion inté­res­sante. Il a un coup droit phéno­ménal, il sert bien et il est encore perfec­tible en revers. C’est un bel athlète. Le jour où il amélio­rera certains compar­ti­ments de son jeu, il sera encore plus dange­reux. Parfois, il me fait penser à Jim Courier en coup droit. Il faut l’observer de près, car ça peut monter encore plus haut. Et quand on connaît la puis­sance du marché améri­cain, il peut devenir une star aux États‐Unis.

Quel bilan faites‐vous de cette édition ?

La grande chance que l’on a, c’est l’engouement du public pour cette épreuve. Mercredi par exemple, la salle était pleine ! On est très bien sur l’affluence et je préfère rester sur une note posi­tive. Je pense que certains fans auraient préféré une finale Nadal – Federer ou avec un Français. Je suis convaincu que l’année prochaine, nous aurons encore des matchs de qualité avec des joueurs, sur le papier, un peu plus prestigieux.

Avez‐vous parlé avec les joueurs sur la situa­tion du tournoi ?

Je pars à Londres dans quelques jours pour les réunions annuelles de fin d’année où on va parler du calen­drier, du prize money, de l’engagement des joueurs… Vous pouvez compter sur moi pour défendre les inté­rêts du tournoi. Cela passe par des discus­sions avec les joueurs, mais surtout les diri­geants de l’ATP et les membres du board car ce sont eux qui votent les lois et qui peuvent faire bouger les choses. Les joueurs sont très sympa­thiques et sont plein de bonnes réso­lu­tions. Au final, ils sont pris par la fatigue, l’accumulation des matchs, les bles­sures… Alors quand un événe­ment arrive, on est moins disposé à le jouer. Reconnaissez que depuis quatre ou cinq ans, on a eu des très beaux plateaux. Je pense que ce qu’il s’est passé cette année est anecdotique.

De votre envoyé spécial à Bercy

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