AccueilATPATP - Rolex Paris MastersGasquet : "Bien finir l'année"

Gasquet : « Bien finir l’année »

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Détendu et souriant, Richard Gasquet a pris le temps de répondre à la presse ce dimanche avant de débuter un tournoi de Bercy qui s’an­nonce capital pour lui. Mais la pres­sion d’une quali­fi­ca­tion pour le Masters ne semble pas inquiéter le Français qui, au contraire, consi­dère cet enjeu comme une source supplé­men­taire de moti­va­tion.

Physiquement comment ca va ?

J’ai eu des frayeurs derniè­re­ment (Ndlr, alerte à la cuisse à Moscou) mais ça va beau­coup mieux. Depuis deux jours j’ai fait beau­coup de points à l’entraînement, je n’ai pas eu de douleurs parti­cu­lières. Je voulais me rassurer, c’est fait. Tout s’est bien rétabli. Je suis à 100% pour ce tournoi.

Comment abordez‐vous ce tournoi, notam­ment avec cet enjeu du Masters ?

J’arrive avec de la fraî­cheur, physi­que­ment je suis bien. J’ai bien joué derniè­re­ment et je sais que j’ai une place au Masters à aller cher­cher. J’ai tout pour faire un beau tournoi à Bercy, je ne vois pas pour­quoi je ne le ferai pas. A moi de bien jouer. La surface est assez diffé­rente des derniers tour­nois, un peu plus rapide. Il va falloir que je joue bien.

Est‐ce que vous la sentez cette pres­sion liée au Masters ?

J’ai déjà un match diffi­cile à jouer au premier tour contre Gulbis ou Verdasco, d’autant plus que le court est rapide. Je serais déjà content de gagner ce tour là et que mon tournoi démarre. C’est un bon match à jouer, avec une pres­sion normale. C’est exci­tant de se retrouver là, avec cet enjeu du Masters. Mais il n’y a pas non plus une pres­sion terrible. J’ai fait une belle saison, j’ai donné le maximum. C’est exci­tant d’avoir cet enjeu, mais il va déjà falloir gagner ce premier match.

Que vous inspire ce possible match contre Jo‐Wilfried Tsonga en huitièmes de finale ? Y pensez‐vous déjà ?

Franchement, je vous promets que pour l’instant, je n’y réflé­chis pas. Je signe­rais des deux mains, et avec grand plaisir, pour me retrouver contre Jo jeudi soir. Cela voudrait dire qu’on a passé tous les deux ce premier match et cela ne va pas être évident. Ce serait fabu­leux qu’on se retrouve, mais on y pensera après avoir gagné notre premier tour. 

Qu’est-ce que ça repré­sente une quali­fi­ca­tion pour le Masters ?

C’est un truc fabu­leux, excep­tionnel. C’est un tournoi diffé­rent, très pres­ti­gieux. C’est énorme de se retrouver là‐bas. Rester dans les 10 premiers était un de mes objec­tifs de début de saison. J’ai fait une belle année, j’ai gagné des titres, j’ai pas mal joué en Grand Chelem surtout à l’US Open. Ma saison est bonne. Maintenant, je voudrais bien la finir.

Est‐ce que vous préférez être dans la posi­tion du chas­seur ou du chassé, en vue d’une qualif’ pour Londres ?

Il vaut mieux être chassé que chas­seur. Cela signifie que je suis devant par rapport à beau­coup de joueurs. Maintenant il reste de gros joueurs, comme Tsonga ou Wawrinka qui jouent très bien au tennis. C’est un super tournoi, un super chal­lenge pour tout le monde. Il va falloir bien commencer dès le premier tour et faire du mieux possible.

A combien de pour­cents estimez‐vous vos chances de quali­fi­ca­tion pour le Masters ?

C’est impos­sible à dire. Il y a trop de bons joueurs, de mecs qui peuvent aller très loin dans le tournoi. Pour moi, il faut déjà gagner ce premier tour, ce n’est pas évident. Sur un court indoor, c’est plus aléa­toire pour moi que lorsque je joue dehors parce que ça nivelle les niveaux. Il faut déjà que je gagne ce match‐là et après on pensera au Masters. Et ce serait super pour tous les deux qu’on se retrouve en huitièmes avec Jo. 

Si vous ne vous quali­fiez pas, cela gachera votre saison ?

Londres, c’est la cerise sur le gateau. Si je ne me qualifie pas, c’est le tennis. J’ai vrai­ment fait une belle saison, je ne me suis pas troué sur beau­coup de tour­nois. Certes j’aurais pu gagner un match de plus à Roland Garros, mais j’ai gagné beau­coup de tour­nois, j’ai bien joué à Miami, à l’US Open… Ce serait super de bien finir à Bercy, je vais tout donner. Et après on verra ce qui se passe. 

Guy Forget disait cette semaine qu’il ne vous avait jamais trouvé aussi serein. Vous confirmez ?

Je ne sais pas… Je me sens bien oui. Mais c’est toujours pareil. Quand ça marche dans mes résul­tats, je suis fabu­leux. Mais si je perds au premier tour, il me trou­vera tout de suite beau­coup moins serein (Rires). Mais bon tant mieux, c’est sympa qu’il ait dit ça. Ca me fait plaisir.

Sur ce tournoi, il y a aussi l’enjeu de la place de numéro 1 fran­çais. C’est impor­tant pour vous ?

Ce serait bien de finir numéro 1 dans le sens ou ça signi­fie­rait que je suis qualifié pour le Masters et que je suis allé loin dans ce tournoi de Bercy. Maintenant, je joue à l’international, alors une place de numéro 1 fran­çais, ce n’est pas ça qui m’intéresse. Ce qui m’intéresse, c’est de jouer le Masters, de rester dans le Top 10. C’est ça qui est impor­tant, pas d’être numéro 1 ou 2 français.

Vous avez pris suffi­sam­ment de polos rouges dans votre sac pour ce tournoi ?
(Ndlr, par super­sti­tion, Richard Gasquet enfile quasi‐systématiquement une chemise rouge dans un 3e ou un 5e set.)

(Sourire). Oui, ce polo rouge il marche de temps en temps. A Roland Garros au 5e set, c’est vrai qu’il n’a pas marché. Mais bon… On se raccroche à ce qu’on peut ! (Sourire)

De votre envoyée spéciale à Bercy