Jo‐Wilfried Tsonga s’est confié pour le BNP Paribas Masters de Bercy. Le tournoi de déroulera du 27 octobre au 4 novembre. Jo en sera la principale tête d’affiche tricolore… et finaliste sortant. C’est aussi dans cette salle qu’il a vécu son tout premier grand titre, en 2008.
Jo‐Wilfried, vous souvenez‐vous de la première fois où vous êtes venu au POPB ?
Bonne question ! La première fois, je pense que c’était pour voir Pete Sampras contre Yevgeny Kafelnikov. Ça devait être en 1997. Je devais avoir douze ans. C’était génial ! Ce qui m’avait fait un choc, c’était les chaussures de Pete Sampras. Elles étaient noires avec un bout rouge. C’était les « Oscillate ». Ça m’avait rendu dingue (rire) ! Je n’ai jamais pu les avoir parce que je chaussais déjà du « je‐ne‐sais‐pas‐combien » et que ma taille n’existait pas dans ce modèle. C’était aussi la première fois que je rentrais dans une salle aussi grande. Ça reste un souvenir marquant pour moi.
Quel souvenir gardez‐vous de la première fois où vous avez foulé le court central pour y disputer un match ?
C’était contre Mario Ancic. Ah oui, je m’en souviens ! J’étais un peu euphorique à cette époque‐là. Je n’avais peur de rien, entre guillemets. C’était plutôt moi qui en imposait à la salle (sourire).
Quel est votre meilleur souvenir de joueur ?
Forcément, c’est ma victoire en 2008. Ça m’arrive d’y repenser de temps en temps, notamment quand je croise les copains avec qui j’étais après la finale. On se remémore tout ça (rire). On avait fait une bonne fête.
Dans ce tournoi, vous avez remporté les sept matches que vous avez disputés en trois sets. Comment l’expliquez-vous ?
Peut‐être parce que je suis encore plus motivé qu’ailleurs. A Bercy, c’est particulier. Dans cette salle, le soutien du public, on le ressent vraiment. Et je pense qu’il est pesant aussi pour les adversaires. Et au troisième set, ça fait un peu la différence.
Comme en 2008 donc, où vous aviez remporté quatre de vos cinq matches en trois sets ?
Exactement. Quand on est joueur, lorsque le public est pour l’autre, on fait tout pour que ça ne nous atteigne pas. Mais il y a toujours un moment où ça nous lance dans une spirale négative. On peut avoir alors tendance à se plaindre un peu, à être plus facilement irritable. A l’inverse, quand tout le monde t’encourage, tu es dans une spirale positive. Tu n’as pas le temps de t’énerver. Voilà comment peut s’expliquer cette série.
L’an passé, vous avez de nouveau atteint la finale. Y‑a‐t‐il un moment qui vous revient en mémoire quand vous songez à votre parcours ?
La première balle de match de John Isner en demifinale. Il rate un coup droit sur cette balle de match (NDLR : la première des trois que l’Américain a obtenues en vain). à ce moment‐là, je me suis dit : « Non, je ne peux pas perdre ! » Et j’ai réussi à aller en finale. Là, Roger (Federer) a été meilleur que moi.
Votre succès en 2008 reste votre plus belle victoire à l’heure actuelle ?
Oui. C’est quand même la plus belle. Les deux moments les plus forts de ma carrière restent cette victoire et la médaille d’argent en double aux Jeux Olympiques de Londres. Pour moi, la finale à l’Open d’Australie vient après. J’étais alors tellement sur un nuage ! C’était un peu irréel dans le sens où j’étais dans la facilité. Je jouais tellement bien… Alors que Bercy, je l’ai gagné dans la difficulté. J’ai quand même battu successivement Stepanek, Djokovic, Roddick, Blake et Nalbandian, qui gagnait tout en indoor à cette période et qui battait même Federer à chaque fois. Et puis, j’ai donc gagné quatre de ces cinq matches en trois sets. C’était dans la douleur. En plus, avant le tournoi, je me demandais comment j’allais faire pour jouer parce que j’avais déjà mal au genou. Les Jeux aussi, c’était dans la douleur. J’ai joué 287 jeux dans la semaine. C’était du jamais vu. Et puis ramener une médaille olympique, c’est… Même si certains vont dire que le tennis a moins d’importance aux JO, pour nous, ça reste du sport et on se donne à fond. Pour moi, c’était quelque chose de puissant.
Ce tournoi de Bercy est votre rendez‐vous préféré en salle ?
Oui. Ça l’est ! Il n’y a pas de doute.
Qu’appréciez-vous le plus ?
Que tous mes proches soient présents autour de moi. Ma famille vient, mes amis aussi. J’ai vécu sept ans à Paris. Donc pour moi, c’est toujours spécial ! pour l’autre, on fait tout pour que ça ne nous atteigne pas. Mais il y a toujours un moment où ça nous lance dans une spirale négative. On peut avoir alors tendance à se plaindre un peu, à être plus facilement irritable. A l’inverse, quand tout le monde t’encourage, tu es dans une spirale positive. Tu n’as pas le temps de t’énerver. Voilà comment peut s’expliquer cette série.
Publié le jeudi 18 octobre 2012 à 12:46