Le journal L’Équipe a ressorti une interview très intéressante écrite par notre confrère Quentin Moynet.
Le sujet central est de comprendre comment on peut être joueur de tennis professionnel tout en ayant la maladie de Crohn. Et le témoignage du joueur français est poignant. Extraits.
Comment vit‐on avec la maladie de Crohn quand on est joueur de tennis professionnel ?
« Peu importe où je finirai ma carrière, j’aurais pu faire un peu mieux sans cette maladie. Je ne peux pas être à 100 % tout le temps, je suis plus fragile. Avant une séance de tennis ou de muscu, je réfléchis uniquement avec mon ventre : « Est‐ce que je dois aller aux toilettes ? » C’est automatique, mon cerveau pense comme ça. Avant un match, je vais cinq, six fois aux toilettes minimum. Quand tu te vides et que tu perds deux ou trois kilos, tu pars avec un petit handicap d’énergie. Et quand, après trois heures de match, je ne peux pas boire plus de quatre gorgées d’eau sans avoir l’impression que je vais dégueuler sur le court, je le paye forcément. »
Ce mardi, Alexandre Muller affrontera le Chilien Nicolas Jarry pour une place en quarts de finale du Masters 1000 de Rome, ce qui représenterait le plus beau résultat de sa carrière.
Publié le mardi 14 mai 2024 à 11:24