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Nadal a failli y passer…

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Rafael Nadal a eu très chaud cet après‐midi face à Ernests Gulbis. Après un premier set fantas­tique du Letton, le numéro 5 mondial a réussi à inverser la tendance pour s’imposer en trois sets 1–6 7–5 6–4 en 2h37.

Sur le papier l’affiche était belle. Gulbis qui prend enfin sa carrière de tennisman profes­sionnel au sérieux, face à Rafael Nadal, métro­nome et roi incon­testé de la terre battue. Et il ne fallait pas arriver en retard sur le court central du Foro Italico. Le premier set n’est rien de moins qu’une démons­tra­tion du Letton qui mitraille l’Espagnol dans toutes les posi­tions avec une réus­site inso­lente. Très rapi­de­ment, le 46ème mondial, issu des quali­fi­ca­tions, mène 5–0. Juste incroyable. A ce moment, on en vient même à imaginer que Nadal se prenne un « bagel ». Un sursaut d’orgueil du Majorquin lui fait remporter un malheu­reux jeu pour fina­le­ment éviter l’humiliation. Il perd tout de même le premier set 1–6. Un air de Roland Garros 2009 et du châti­ment infligéé par un certain Robin Soderling plane alors sur le Foro Italico. Gulbis marche sur l’eau, il réussit tout ce qu’il tente. Et c’est une avalanche de coups gagnants qui s’abat sur l’Espagnol. 16 au total contre 3 seule­ment pour Rafa. 

Mais Rafael Nadal n’est pas du genre à lâcher un match. Il se recon­centre et le second set est autre­ment plus accroché. Jusqu’à 4–3 : Rafa arrive enfin à breaker le Letton. A l’image d’une glis­sade malheu­reuse de Gulbis qui offre une oppor­tu­nité de break à l’Espagnol, son jeu devient plus approxi­matif. Il faut dire que la tactique du tout pour le tout a ses limites. Bien aidé par une première balle surpuis­sante et quelques frappes limpides, il arrive tout de même à faire jeu égal avec Nadal et même à le débreaker instan­ta­né­ment grâce à une balle qui frappe la bande mais retombe de l’autre côté du filet. Car Gulbis est très agressif sur les secondes balles. Il frappe fort, il frappe à plat et surtout très long en flir­tant avec les lignes. Et il faut bien ça pour prendre un point à Rafa ! Mais il semble bien que le rouleau compres­seur espa­gnol est en marche et que rien ne peut l’arrêter. Nadal conclut fina­le­ment la manche sur le service adverse. Tout un symbole. 7–5 en plus d’une heure de jeu.

On aurait pu prévoir une fin de match préma­turée avec un Gulbis balan­çant le match. Il n’en est rien. Le troi­sième acte est dans la veine du second. Nadal à l’usure, Gulbis au courage. C’est un travail de sape que l’Espagnol entame. Il nettoie les quatre coins du terrain mais renvoie tout. Le Letton a le mérite de s’accrocher. Mais on connait la rengaine : à la fin c’est toujours Nadal qui gagne. A l’instar du second set, Rafa fait le break à 3–2 mais Gulbis revient instan­ta­né­ment. Ce n’est que reculer pour mieux sauter. Nadal est trop fort, trop régu­lier en fin de match. Il conclut sur le service de son adver­saire pour fina­le­ment s’imposer 1–6 7–5 6–4 en 2h37 de jeu. 

Une belle victoire pour l’Espagnol qui laisse éclater sa joie sur une dernière faute directe de Gulbis. Mais à la décharge du Letton, on peut dire qu’il a consi­dé­ra­ble­ment progressé, tant au niveau du jeu que du mental. Il y a un an, il aurait baissé les bras après la perte du second set. Cette fois, il a tout donné pour fina­le­ment sortir la tête de haute de son tournoi. Quant à Rafa, il n’est pas tombé dans le piège. Mais la route sera encore longue jusqu’au titre.