Assez critique, Rafael Nadal, en conférence de presse, à propos d’Ernests Gulbis. Le Majorquin s’en est sorti de justesse face au Letton, à Rome, hier, avec un succès 1–6 7–5 6–4. Rafa réagit à cette affirmation de Gulbis : « Je pense que j’étais le meilleur joueur dans ce match, même dans les deuxième et troisième sets, mais, lui, il est le champion. » La citation lui a peut‐être été mal expliquée par le journaliste l’interrogeant… ou l’arrogance de son adversaire – on aime ou on n’aime pas ! – ne passe peut‐être pas. Toujours est‐il que Nadal n’a pas apprécié l’attitude de Gulbis et il le fait savoir. Et en profite pour se féliciter de sa propre attitude, un esprit combatif qui lui a permis d’éviter une défaite retentissante.
Comment peux‐tu expliquer le match, aujourd’hui ? Gulbis a dit qu’il avait été le meilleur sur le court, mais que toi, tu étais le champion…
Le tennis n’est pas comme le football. Dans le foot, quand vous marquez un but, vous gérez et vous pouvez gagner. Le tennis est différent. Vous jouez chaque point, vous devez vous battre sur chacun… et, souvent, le meilleur joueur marque ces points – mais pas toujours. Aujourd’hui, si l’on estime que c’était lui (Ernests Gulbis) le meilleur joueur… Si frapper aussi fort que vous le pouvez, chaque balle, en servant à 216 ou 220 km/h signifie que vous êtes le meilleur sur le court, alors oui, il était le meilleur aujourd’hui (hier). Mais, pour moi, être le meilleur, c’est essayer de trouver des solutions contre les autres joueurs. Quand je me suis fait breaker dans le deuxième set, également dans le troisième, je me suis toujours battu et j’ai toujours tenté de trouver de nouvelles solutions. Donc, pour moi, le meilleur a gagné. Gulbis est un joueur fantastique. Mais il doit se calmer un peu, rester concentré. A mon sens, il demande beaucoup trop souvent à l’arbitre de vérifier la marque de la balle. Moi, je ne le fais jamais, sauf quand j’ai vraiment un doute, et je n’aime pas ce type d’attitudes. Mais chacun est libre. Il demeure un grand joueur, avec beaucoup de potentiel, qui a besoin d’être un peu plus tranquille.
Quand Gulbis joue comme il l’a fait, il est un peu comme Soderling ?
Même si Soderling frappe très fort dans chaque balle et possède un très gros service, je pense qu’il joue avec un petit peu plus de tactique… Vous pouvez faire cette comparaison si vous voulez. Mais, à mon sens, ce n’est pas le cas.
Pouvoir être tête de série numéro cinq à Roland Garros, ça te pose un problème ?
Je peux être tête de série numéro quatre. Il y a une chance que j’y parvienne. Le tableau est difficile et, si vous êtes cinquième, vous pouvez avoir un tirage encore plus compliqué. Mais, après sept mois sans jouer, être toujours numéro cinq mondial, c’est un miracle. Il y avait aussi beaucoup de chances que je sois dans une position encore plus difficile, numéro 10, par exemple. Je dois accepter la situation. Demain, j’ai une possibilité face à un joueur très dur à affronter. Encore une fois : le classement est secondaire. Ce qui est important, c’est que je sois en forme et que je joue bien.
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Publié le vendredi 17 mai 2013 à 07:28