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Que retenir du retour de Federer ?

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Trois ans après, Roger Federer a effectué son grand retour sur terre battue. Alors qu’il avait prévu un seul tournoi (Madrid), Roger Federer a rajouté Rome. Quel bilan faut‐il en faire ? Tentatives de réponses.

Malgré trois ans d’absence sur terre battue, Roger Federer a parfai­te­ment su retrouver ses repères et y adapter son jeu vers l’avant. Certes le Suisse n’a pas disputé de finale ou de demi‐finale en deux tour­nois et il a remporté deux duels en écar­tant des balles de match (Gaël Monfils à Madrid et Borna Coric à Rome). Les mauvaises langues diront alors qu’il est passé par la petite porte. Mais pour un joueur de presque 38 ans (le 8 août prochain) et qui n’avait plus disputé un match sur ocre depuis trois ans, le bilan est positif. Arrivé sans « trop d’attentes » comme il l’avait dit en débar­quant à Madrid, le Bâlois clôt sa tournée sur terre avec des certi­tudes. L’actuel numéro 3 mondial a prouvé qu’il était capable de prati­quer son jeu vers l’avant sur cette surface et c’est d’ailleurs ce qui l’a sauvé face à Gaël Monfils lors du huitième de finale de Madrid. Il n’a pas dérogé à cette volonté de faire le jeu quitte à faire preuve d’une certaine incons­tance comme face à Borna Coric. Mais au final, ça paie. Et à ceux qui pensaient qu’il était en tournée d’adieux sur terre battue, sa rage de vaincre à l’issue de la rencontre face au Croate démontre le contraire.

Gasquet : « Il peut faire demi‐finale »

Richard Gasquet, sa première victime dans la capi­tale espa­gnole, avait tenu à remettre les pendules à l’heure : « Il s’agit de Roger Federer, il a grandi sur cette surface. Toute sa vie, il a joué sur terre battue. À Roland‐Garros, on sait qu’il peut se passer beau­coup de choses dans le tableau. Il y a des adver­saires qui peuvent perdre et il peut se retrouver en demi‐finale. » Roger Federer, qui avait initia­le­ment prévu de disputer unique­ment Madrid, a eu la bonne idée de rajouter Rome à son programme. Un choix qu’il avait justifié par les mauvaises condi­tions météos en Suisse. L’ancien numéro 1 mondial a surtout pu évoluer dans des condi­tions proches de Roland‐Garros et au niveau de la mer. À Madrid avec l’altitude, les balles volent plus et le jeu est plus rapide. S’il a préféré ne prendre aucun risque en se reti­rant avant le quart de Rome, son physique a plutôt tenu avec environ 8h50 sur les courts en deux tour­nois et cinq matchs. Ce sera la clé d’un bon parcours à Roland‐Garros où les rencontres seront en cinq sets. Une toute autre histoire.