Rafael Nadal vient d’atteindre pour la deuxième fois en deux semaines une finale d’un tournoi ATP 250. Le Majorquin s’est imposé en trois manches 6–3 6–7(2) 6–1 contre l’Argentin Martin Alund, 111e joueur mondial. Que retenir de cette rencontre ? Et bien que Rafa a montré deux visages radicalement opposés tout au long du match.
On est encore loin d’avoir vu un grand Rafael Nadal. Et ce serait beaucoup demander à un joueur qui n’en est qu’à sa deuxième semaine de compétition après huit mois d’absence. Hier, contre Carlos Berlocq, l’Espagnol faisait parfois peine à voir. Il ratait beaucoup, forçait ses coups et s’est même fait peur dans la dernière manche en perdant son service. Ce soir encore, Nadal a montré qu’il pouvait piétiner. Un peu comme à chaque fois qu’il a eu à affronter ces Argentins au jeu très typique qui le mettent en difficulté. Martin Alund fait partie de ce prototype de joueur qui table sur sa puissance et son service efficace. Le 111e mondial a souvent tablé sur des échanges longs en répétant les coups à droite, à gauche pour tenter de pousser à la faute le numéro 5 mondial. Ca n’a pas fonctionné dans la première manche où Rafa a été sérieux. Dans la seconde en revanche… le taureau de Manacor a dansé. Poussé au tie‐break et incapable de prendre le service de son adversaire, il s’est retrouvé obligé de jouer un tie‐break dans lequel il s’est logiquement fait dominer. Le plus effrayant étant la distance entre lui, la balle et la ligne de fond de court.
C’est peut‐être à ce moment là que l’Espagnol a été piqué dans son orgueil. Dans la troisième manche, c’est transfiguré que Nadal est apparu. Claquant des revers le long de la ligne, bombant ses balles pour perturber l’adversaire, il a breaké une fois, puis deux fois l’Argentin pour mener 5–1. D’un set à l’autre, Rafa a montré deux visages différents. Un second qui faisait une nouvelle fois mal au coeur. Et un troisième qui lui applique presque illico un baume réparateur. C’est ce Nadal là qu’on espère voir revenir au plus vite. Ne serait‐ce que pour ces défenses acharnées et précises, cette sorte de mur qui renvoie des balles longues et pousse inévitablement l’adversaire à forcer ses coups et à les envoyer en dehors des limites du court ou dans le filet. On imagine que Rafa a réussi à trouver la méthode face à ces Argentins là.
Mais demain, ce sera Nalbandian. Un autre style, bien plus léché et technique. L’ogre de la terre battue s’adaptera‐t‐il contre l’ancien numéro 3 mondial ? On a en tout cas hâte d’y être. Nadal pourrait enfin envoyer un signal fort au monde du tennis.
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Publié le samedi 16 février 2013 à 23:25