Deux semaines et Rafael Nadal marque déjà son retour de son empreinte. Après huit mois d’absence, le Majorquin s’impose contre David Nalbandian 6–2 6–3 en finale à Sao Paulo pour remporter son 37e trophée sur terre battue. Le 51e de sa carrière. Mais surtout un signal envoyé au circuit : Rafa n’a pas dit son dernier mot.
“C’est vraiment génial et important parce qu’à la fin de votre carrière, ce sont les titres qui restent. » Rafael Nadal pouvait avoir le sourire et surtout se sentir soulagé en conférence de presse. Après une semaine laborieuse, sur un court qu’il a critiqué, en tapant des balles qu’il a aussi critiquées, le taureau de Manacor a fini par glaner ce titre à Sao Paulo. Logique, diront certains : un tableau faiblard jusqu’au bout, un tournoi sur terre battue, l’inverse aurait été honteux. « Qu’il prouve sur un 500 ou un 1000 » peut‐on entendre de la part de ses détracteurs. Mais Rafa n’en a probablement que faire. Il peut de nouveau bouger, se mouvoir sur un court de tennis, après huit mois à avoir dû regarder les autres le faire à sa place. « En fonction de certains paramètres, il y a quelques titres que vous appréciez beaucoup. Celui‐ci je l’apprécie encore plus quand on sait tous les moments difficiles par lesquels je suis passé cette semaine, avec quelque problèmes avec mon genou ».
La douleur est toujours là, mais en même temps on ne peut pas dire que ses adversaires ne l’ont pas fait travailler. Surtout les deux précédents, Carlos Berlocq et Martin Alund. Deux Argentins bien costauds au service, durs sur la balle et qui ont causé bien des soucis au Majorquin. Mais ce fut aussi peut‐être salvateur. Contre Alund, Rafa a retrouvé un peu de son jeu dans le dernier set. Comme une sorte de déclic, comme s’il en avait eu marre de passer pour ce joueur un peu handicapé et que l’on peut malmener en profitant de sa souffrance. Nadal, ce n’est pas ça. C’est un guerrier. Et face à David Nalbandian, il n’a pas fait dans le détail en finale. 6–2 6–3 en 78 minutes de jeu.
Un Nalbandian un peu en deça, il est vrai, comme le reconnaît l’Argentin. « Je ne pense pas que j’ai joué mon meilleur match de la semaine aujourd’hui. Je pense que Rafa a mieux joué, plus en profondeur. J’ai eu du mal à prendre l’initiative durant les points et même quand j’ai dominé dans la seconde manche, je n’ai pas pu capitaliser dessus… Mais je me sens bien après beaucoup de temps sans jouer, j’ai atteint la finale à Sao Paulo. »
Quoiqu’il en soit, l’Espagnol remporte ainsi son 37e titre sur terre battue, le 51e de sa carrière et le tout premier dans un tournoi de terre battue indoor. « C’est vrai que David n’a pas très bien joué, mais en général j’ai joué mon meilleur match de la semaine. Je suis très heureux de gagner au Brésil pour la deuxième fois, c’est génial. » C’est vrai que la dernière fois que le bonhomme avait gagné un titre ici au Brésil, ça avait été annonciateur d’une suite assez… épique. « En 2005, c’était le début de toutes ces magnifiques années. J’espère qu’il s’agit d’un nouveau départ ».
Publié le lundi 18 février 2013 à 07:16