AccueilATPATP - StuttgartFederer dans la douleur

Federer dans la douleur

-

Roger Federer a réussi sa rentrée en deux temps face au jeune améri­cain Taylor Fritz, de 16 ans son cadet. Mais que ce fut dur pour l’ex numéro un mondial ! Bousculé par le 65e au clas­se­ment ATP, le Suisse a su faire le dos rond et laisser passer l’ou­ragan cali­for­nien pour fina­le­ment s’im­poser 6–4 5–7 6–4.

En cette saison 2016 bien compli­quée pour Roger Federer, une défaite inau­gu­rale sur gazon n’au­rait pas manqué de relancer de plus belle toutes les vives discus­sions concer­nant son avenir sur la planète tennis. Le Suisse, qui avait commencé sa rencontre du deuxième tour mercredi, était fina­le­ment rentré sous la pluie avec un break en poche, à 4–3 dans la première manche. Les condi­tions ayant remis sa rencontre au lende­main, il est tran­quille­ment revenu ce midi conclure l’af­faire 6–4, non sans avoir écarté une balle de débreak aupa­ra­vant. Le Suisse semble alors pouvoir s’ap­puyer sur son expé­rience bien supé­rieure à celle de son oppo­sant pour s’im­poser. Mais Taylor Fritz a les dents longues, et un jeu à risques qui peut faire des dégâts. C’est même lui qui paraît le plus à l’aise dans le deuxième set, se procu­rant deux nouvelles occa­sions de breaker à 2–1 avant de fina­le­ment porter l’es­to­cade au meilleur moment, à 6–5 en sa faveur. Les deux joueurs regagnent alors leurs chaises à égalité un set partout, et c’est bien l’Américain qui semble à même de prendre le dessus.

Le réalisme fait roi

Le troi­sième set ressemble à s’y méprendre au deuxième : Federer, bous­culé par les grosses frappes de l’Américain, tient tant bien que mal son enga­ge­ment, sauvant diffi­ci­le­ment son enga­ge­ment par deux reprises, à 0–1 et à 2–3. En face, Fritz a l’at­ti­tude du coupeur de têtes sentant venir son jour, et multi­plie les fulgu­rances en coup droit. Mais hélas pour lui, le réalisme est bien helvète ce jeudi. Et sur sa seule occa­sion de la manche, Roger Federer s’empare de l’en­ga­ge­ment adverse à 4–4, pour tran­quille­ment conclure sur le jeu suivant. Tout sourire, c’est un Suisse soulagé qui répond en anglais à quelques ques­tions sur le court, avant de rejoindre les vestiaires en vain­queur. En quarts de finale, il affron­tera le local de l’étape Florian Mayer. Et cher­chera à nouveau à se rassurer sur son niveau de jeu actuel, à quelques jours de Wimbledon.

Article précédent
Article suivant