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Monfils est de retour !

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On doutait de ses capa­cités. De son apti­tude à enchaîner de nouveau, après l’im­passe qu’il a faite sur Wimbledon. On avait tort. Hier, le match de Gael Monfils à Stuttgart a tourné à la démons­tra­tion. Ce n’est peut‐être que Stuttgart, mais Florian Mayer, tête de série numéro quatre, n’a rien pu faire. Le Français est de retour.

6–3 6–0. Le score parle de lui‐même. Monfils a dominé de bout en bout son deuxième tour. L’arbitre a même dû lui rappeler qu’il avait déjà remporté sa mise en jeu pour l’ar­rêter, tandis qu’il s’ap­prê­tait à servir de nouveau. Ce Monfils‐là est déter­miné et peut regarder vers le haut.

Car la Monf’ peut envi­sager de gagner quelques points cet été. Blessé au genou droit l’an dernier – le même qui l’a fait souf­frir dans l’hiver -, il n’avait pu disputer aucun tournoi aux mois de juillet et d’août 2012. En plus de cet ATP 250 à Stuttgart, Gael jouera cette fois le Citi Open à Washington dans trois semaines, puis la Coupe Rogers à Montreal le 5 août, pour laquelle il a déjà reçu une wild­card. L’occasion de grap­piller quelques places pour le 60ème mondial qui peut (et qui doit !) viser plus haut. Car même s’il peut parfois exas­pérer – ou surprendre, c’est selon – Gael Monfils est un battant. Et ses choix semblent payants. Si l’on a pu se poser des ques­tions, aujourd’hui lui donne raison. 

Car au fond, quel est l’ob­jectif à Stuttgart ? Retâter un peu la balle, après son absence de Wimbledon. Se jauger. Enchaîner de vrais matches, contre de solides adver­saires et sur une surface qu’il apprécie, pour retrouver la confiance et pour­suivre sa route. Dans un tableau diffi­cile, c’est déjà chose faite. Tout le reste sera du bonus. Le but main­te­nant : préparer la saison sur dur. Et pour ça, l’Antillais doit travailler serei­ne­ment, sans que son « problème personnel » ne soit sans cesse inter­prété, grossi, trans­formé à outrance. Dans L’Equipe mercredi, il a tenu à mettre les choses au clair. « C’est un problème où je ne peux pas faire grand‐chose. C’était obli­ga­toire. N’importe quelle personne aurait fait comme moi. Ce qui m’énerve un peu, c’est que quelques rumeurs farfe­lues me soient reve­nues. Et donc des gens sont venus me demander des expli­ca­tions. Un peu agaçant ça ». Tout ça derrière lui, Gael peut revenir fort. Jusqu’où ?