C’est véritablement la valeur qui monte de cette saison 2016. L’Autrichien Dominic Thiem, 22 ans et 7e mondial, s’est adjugé ce lundi son quatrième titre de l’année à Stuttgart, sur une troisième surface différente. Un champion tout‐terrain est en train de naître.
Chaque semaine sonne comme un nouvel avertissement de la part de Dominic Thiem : dorénavant, il faudra compter sur lui, et ce sur n’importe quelle surface. Après une saison sur terre battue brillante, ponctuée de deux titres à Buenos Aires et Nice et d’une demi‐finale à Roland Garros, et aussi un titre glané sur dur à Acapulco, l’Autrichien a triomphé ce lundi à Stuttgart, sur gazon cette fois‐ci. Il s’impose au terme d’une semaine qui l’aura notamment vu vaincre Roger Federer pour le deuxième fois consécutive – et ce en sauvant deux balles de match ! – et prendre sa revanche sur Philipp Kohlschreiber en finale, l’Allemand l’ayant vaincu au même stade à Munich il y a un peu plus d’un mois. C’était pourtant bien Kohlschreiber qui prenait le meilleur départ, menant 3–2 dans le tie‐break du premier set dimanche avant que la pluie ne remette le match au lendemain. Et ce lundi, sur un court annexe bien vide, le 25e mondial reprenait sa marche en avant pour s’adjuger les quatre premiers points joués, et le set dans le même temps.
Deux copies conformes
Les deuxième et troisième sets allaient cependant prendre la direction inverse, au terme de scénarios quasi identiques : un break tôt pour Thiem, qui le tenait jusqu’au bout pour conclure à 5–4 sur son engagement, en sauvant à chaque fois deux balles de 5–5 (5 balles de break sur 5 sauvées en tout). Il faut dire que la confiance est du côté de l’Autrichien cette année : il n’a perdu qu’une seule fois un troisième set décisif, face à Kohlschreiber justement, en finale de Munich ! Avec une dernière merveille de volée amortie, le joueur de 22 ans pouvait s’allonger sur le gazon allemand et profiter d’une saveur de triomphe à laquelle il pourrait bien nous habituer. Personne n’a gagné plus de matchs que lui cette année (45 victoires, pour 44 contre Djokovic). Seul le Serbe, avec 6 trophées, a fait mieux que les 4 couronnes de l’Autrichien. À la Race, le joueur est 4e, devant des noms tels que Nishikori, Raonic, Wawrinka ou encore Federer. Bref, Dominic Thiem est peut‐être en train de s’imposer comme le leader d’une génération qui pourrait enfin briser l’hégémonie du Big 4. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Publié le lundi 13 juin 2016 à 12:18