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Raonic, un physique qui pose question

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Encore blessé pour son retour, Milos Raonic ne s’en sort pas. Auteur d’une saison 2016 excep­tion­nelle, le Canadien vit un véri­table cauchemar depuis janvier.

La situa­tion ne s’arrange pas pour Milos Raonic. Alors qu’il effec­tuait son retour à la compé­ti­tion après avoir été éloigné plusieurs semaines en raison d’une bles­sure au poignet gauche, le Canadien a une nouvelle fois été stoppé par son physique à Tokyo. Après seule­ment quatre petites minutes et un seul jeu face à Yuigi Sugita, il a été contraint à l’abandon en raison d’une douleur au mollet droit… A sa sortie du court, l’actuel 12e mondial était très marqué, presque en larmes.

2017, annus horribilis

Une réac­tion logique tant Milos Raonic ne cesse d’enchaîner les galères depuis plusieurs mois. Après son quart de finale à l’Open d’Australie en janvier dernier, il s’était retiré de sa finale à Delray Beach en raison d’une déchi­rure aux muscles ischio‐jambiers puis il n’avait pas pu disputer le Masters 1000 d’Indian Wells avant de se déclarer forfait avant un match à Miami. Cet été, c’est son poignet gauche qui le fait souf­frir et l’éloigne du circuit et notam­ment de l’US Open.

Raonic : « C’est frustrant »

En marge de son retour à Tokyo, il s’était exprimé sur le sujet comme le rapporte CBC et plai­dait pour une saison plus courte : « C’est frus­trant. J’ai eu plus d’une douzaine de bles­sures qui m’ont éloigné de la compé­ti­tion. Je n’ai pas pu me foca­liser sur le tennis, je devais plutôt me dire : « est‐ce que je peux jouer ou pas ? » au lieu de « de quoi ai‐je besoin pour mon jeu ? ». Je crois que je suis le seul membre du Top 5 de l’an dernier a essayé de conti­nuer à jouer cette saison et aucun n’a pris part à l’US Open. Le calen­drier mérite d’être revu. C’est diffi­cile d’être en forme à quatre reprises pour les tour­nois du Grand Chelem et en plus pour les autres tour­nois. Il faudrait que la saison ne dure que sept mois afin que les joueurs puissent se concen­trer sur leur jeu et leur santé. »

Borfiga : « Ce sont de petites bles­sures qui l’empêchent de bâtir »

Au‐delà du débat lié à la durée de la saison, le physique de Milos Raonic a souvent été mis en avant comme son prin­cipal obstacle dans sa progres­sion. Depuis son éclo­sion sur le circuit, il n’a presque jamais joué une saison sans le moindre problème, à l’exception de 2016, sa meilleure année. Et l’enchaînement des pépins ne lui permet pas de parfaire sa progres­sion. C’est ce que Louis Borfiga avait expliqué à son sujet dans Le Journal de Montréal cet été : « Tous les joueurs ont des bles­sures. C’est un sport qui devient de plus en plus physique, donc le corps est de plus en plus solli­cité. L’an dernier, cela a très bien été, et là, ce sont de petites bles­sures qui l’empêchent de bâtir. » Toujours à la recherche de la meilleure solu­tion, il a décidé de colla­borer avec l’ancien prépa­ra­teur physique de Novak Djokovic, Miljan Amanovic. A lui de faire des miracles. Cela risque fort de commencer par un arrêt préma­turé de l’exercice en cours…