Les quarts de finales sont désormais connus à Toronto. Sur les huit premières têtes de série présentes au début du tournoi, cinq sont encore en course. Si Juan Martin del Potro (n°3) a abandonné et que Novak Djokovic a subi la loi de la jeunesse et du renouvellement face à Tsitsipas, les principaux favoris ont fait respecter leur rang. Présentation.
Anderson face à sa bête noire
Six ans et demi. C’est le temps écoulé depuis la dernière victoire de Kevin Anderson face à Grigor Dimitrov. Une éternité pour celui qui réalise l’une des plus belles saison de sa carrière. Sixième mondial, le Sud‐africain sort d’une finale à Wimbledon et sa réussite sur dur est impressionnante : 19 victoires pour 5 défaites en 2018. Kevin est devenu l’un des joueurs les plus réguliers du circuit et son jeu fait des désastres sur surface rapide. La régularité, ce n’est pas vraiment ce qui rime avec Grigor Dimitrov. Auteur d’une première partie de saison particulièrement moyenne pour un joueur de son statut (son seul fait d’arme est une finale perdue face à Federer à Rotterdam), le Bulgare entre dans la période la plus délicate de sa saison. Vainqueur à Cincinnati et à Londres (au Masters) en 2017, le numéro 5 mondial semble apprécier le ciment américain. Arrivé à Toronto en panne de confiance, il s’est pourtant hissé jusqu’en quarts grâce à deux victoires arrachées au jeu décisif de l’ultime manche. De bon augure avant d’affronter celui qu’il a battu à six reprises en sept confrontations ? Réponse à partir de 18h30, heure française.
Zverev‐Tsitsipas, comme on se retrouve …
C’est peut‐être le début d’une rivalité historique ? Alexander Zverev (21 ans) et Stefanois Tsitsipas (20 ans dans deux jours) vont s’affronter pour la deuxième fois de leur carrière en moins d’une semaine. Si le premier a pris de l’avance en étant déjà numéro 3 mondial et détenteur de trois Masters 1000 et deux ATP 500, le second vient certainement de signer le plus bel exploit de sa jeune carrière, en huitièmes de finale, en éliminant, avec la manière, Novak Djokovic. Le jeune grec surprend par sa maturité et sa solidité dans son jeu. Excellent serveur, son jeu d’attaque en fond de court convient parfaitement aux surfaces nord‐américaine et sa volée est plus que correcte. Facilement battu par l’Allemand il y a une semaine à Washington, sera‐t‐il capable d’apprendre en si peu de temps pour faire vaciller celui qui s’impose comme le grand favori du tournoi ? Réponse après la fin du match entre Dimitrov et Anderson.
Haase‐Khachanov, le quart qu’on attendait pas
Demi‐finaliste en 2017, seulement battu par Roger Federer, Robin Hasse peut faire aussi bien sur cette édition 2018. Le Néerlandais a créé la surprise d’entrée en éliminant le Japonais Kei Nishikori dès le premier tour alors qu’il était pourtant mené 3–0 dans le premier set. Alors qu’il devait affronter Juan Martn del Potro en seizièmes, ce dernier a préféré se retirer afin de reposer son poignet gauche. Lucky Looser, Mikhail Youzhny a remplacé l’Argentin au pied levé mais il était trop juste pour faire vaciller le 39ème mondial. Il s’est ensuite montré particulièrement solide face au local Denis Shapovalov poussé par l’ensemble du public canadien. Ce dernier, encore très jeune, a commis trop d’erreur pour espérer passer face à ce joueur expérimenté. Il jouera donc face au Russe Karen Khachanov pour une nouvelle place dans le dernier carré. Ce dernier a réussi à se défaire du toujours très coriace John Isner en huitièmes de finale. Une victoire de référence pour celui qui a remporté le tournoi de Marseille en février dernier. Lui aussi encore très jeune (22 ans), il a pourtant toutes les armes pour atteindre pour la première fois de sa carrière une demi‐finale d’un Masters 1000. A noter qu’ils vont s’affronter pour la première fois. Match prévu pas avant 00h30, heure française.
Cilic face à la montagne Nadal
Si les confrontations sur dur plaident en faveur de Rafael Nadal, la dernière, à l’Open d’Australie, a de quoi rassurer Marin Cilic. Même si l’Espagnol avait dû abandonner au début de la cinquième et dernière manche, les observateurs se souviendront d’un Marin Cilic parfois impressionnant. En finale, le Croate avait d’ailleurs également poussé le futur vainqueur, Roger Federer, dans un autre cinquième set. Vainqueur, à Toronto, de son compatriote Borna Coric en seizièmes et de Diego Schwartzman en huitièmes, l’actuel numéro 7 mondial constitue un réel danger pour le numéro 1 d’autant plus que Rafa est loin d’être impérial. Après avoir maîtrisé Benoît Paire au deuxième tour, il s’est fait bousculer, hier (jeudi), par un Stan Wawrinka qui retrouve peu à peu son meilleur niveau. S’il n’a pour le moment perdu aucun set, le Taureau de Manacor pourrait voir le vainqueur de l’US Open 2014 lui donner bien du fil à retordre. La confrontation est prévue après le duel des outsiders entre Khachanov et Haase.
Last eight standing ????
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— Tennis TV (@TennisTV) 10 août 2018
Publié le vendredi 10 août 2018 à 15:15