Le tournoi de Valence va t‑il disparaître ? La question mérite d’être posée. Depuis plusieurs jours, la presse espagnole s’inquiète de l’état de santé financière du tournoi dirigé actuellement par Juan‐Carlos Ferrero. L’ancien directeur, Antonio Martínez Cascales, s’est montré très alarmiste. Explications.
L’ATP 500 de Valence peut‐il disparaître du calendrier ? La question a été soulevée ces derniers jours dans les médias ibériques. Inscrit au calendrier de l’ATP World Tour en tournoi indoor depuis 2009 en ATP 500 (il existait sur terre battue dans le principal club de la ville auparavant), le tournoi valencien est en proie à des grosses difficultés financières. Valence se dispute dans l’Agora, une sublime salle (d’environ 6000 places) située en plein coeur de la cité des sciences et des arts. Un complexe futuriste qui a été conçu par l’architecte, Santiago Calatrava. L’enceinte du tournoi a coûté le double du budget prévu : 90 contre 40 millions d’euros. Antonio Martínez Cascales, ancien directeur du tournoi et encore actionnaire de la compétition, a déclaré au site Internet du quotidien sportif espagnol AS : « La situation est déjà insoutenable. Je ne sais pas si cela va pouvoir se régler. » Pire, peu de temps avant le début du tournoi, Jan‐Carlos Ferrero était satisfait que le tournoi puisse se disputer… Des déclarations inquiétantes.
Actuellement, Valence possède une licence ATP jusqu’en 2018. Mais cela ne lui assure pas la garantie d’être toujours au calendrier en raison de ses problèmes financiers. La communauté valencienne (la région) a réduit ses subventions, de 40% à 10% sur le budget. L’organisation regrette également le peu d’aide des communautés pour trouver des firmes capables de les soutenir.
« Le joueur qui est venu l’a fait gratuitement »
De plus la mauvaise santé financière du tournoi s’exprime par le fait qu’aucune garantie n’a été versée aux joueurs. Le tournoi doit ainsi son salut à la courses à la qualification pour le Masters de Londres pour posséder un tableau compétitif et attirer des joueurs de premier plan. Andy Murray a ainsi demandé une wild‐card pour venir. Comme certains d’entre vous ont pu le souligner, Rafael Nadal a préféré jouer à Bâle où il est sous contrat. Le Majorquin n’a jamais disputé le tournoi valencien… « Le joueur qui est venu l’a fait gratuitement. Comme des joueurs jouent leur place pour Londres, la participation est bonne » souligne t‑on du côté de l’organisation. La situation est telle qu’il pourrait disparaître du calendrier dès 2015. Un constat qui finalement reflète la situation économique du pays et qui prouve peut‐être la folie des grandeurs que l’Espagne a connu au début des années 2000. Le sport espagnol a été touché et Valence aussi. Pour les amateurs de ballon rond, la construction du nouveau stade du club local a été à plusieurs reprises repoussées en raison d’un manque de financement. Et il n’est toujours pas terminé. Valence en est peut‐être le symbole. L’Espagne pourrait ainsi se retrouver avec seulement deux tournois en 2015 : Barcelone (ATP 500) et Madrid (Masters 1000).
Valence vit peut‐être ses derniers jours…
En bonus, la finale de l’édition 2013 entre Ferrer et Youzhny…
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Publié le jeudi 23 octobre 2014 à 20:13