Si Roger Federer avait fait ses adieux au tennis lors de la Laver Cup à Londres (la compétition qu’il a co‐créée avec son agent en 2017), Rafael Nadal a lui fait le choix de mettre un terme à sa carrière à l’occasion des phases finales de la Coupe Davis (du 19 au 24 novembre prochain). Un choix salué par le journaliste Benoît Maylin.
« Merci Rafa, c’est tellement toi de finir comme ça. Pas besoin de finir au milieu d’un show noyé de sanglots à la Federer. Pas envie de finir déifier au milieu d’un court Philippe‐Chatrier pour flatter son égo. Nadal a l’humilité vrillée à tous les pores de la peau. Il est l’antithèse de la vanité. Est‐ce la souffrance ? La trentaine de blessures ? Ce combat permanent autant contre ses adversaires que contre son corps qui l’ont forgé comme ça ? Oui, parce que Rafa a aimé souffrir. Il a grandi dans la souffrance. C’est la genèse même de son armure de guerrier ultime. Il s’est nourri de cette violence pour se dépasser et révolutionner la terre le temps d’une carrière. Et il va livrer un dernier combat, pas pour lui, mais pour son pays en portant une dernière fois le maillot de l’Espagne qui l’a vu naître en Coupe Davis il y a vingt ans exactement. Pour ce choix, gracias Rafa ! »
Publié le samedi 12 octobre 2024 à 10:57