Tombeur de Paul‐Henri Mathieu en demi‐finale du tournoi de Munich, l’Italien Simone Bolelli n’a pas tenu la cadence imposée en finale par le Chilien Fernando Gonzalez : 7–6 (7÷4), 6–7 (4÷7), 6–3. Il est pourtant l’une des révélations du tennis transalpin qui n’a plus connu la gloire depuis le légendaire Adriano Panatta en 1976.
Simone Bolelli fait partie des grands espoirs du tennis italien. A 22 ans, il vient tout juste de livrer sa première finale ATP à Munich face au n°11 mondial : Fernando Gonzalez. Avant son étape allemande, son plus beau parcours de l’année avait été Zagreb et une demi‐finale perdue face à l’Ukrainien Sergiy Stakhovsky. Le 55ème joueur mondial, premier italien à l’ATP Race (35ème) est considéré de l’autre côté des Alpes comme l’un des plus prometteurs de sa génération. Sa saison 2007 reste toutefois mitigée au vue de ses performances dans les tournois majeurs : il tombe au deuxième tour de Roland‐Garros devant l’Argentin Guillermo Cañas (6−4 6–3 6–3) puis au deuxième tour de Wimbledon face à Lleyton Hewitt (6−2 6–2 6–1) et enfin au même stade à l’US Open, cette fois ci contre Tomas Berdych (7−5 6–3 6–3). En février dernier, il atteint son plus haut classement ATP (54ème), quelques jours seulement après avoir été éliminé par Novak Djokovic au deuxième tour de l’Open d’Australie.
Bolelli qui avait fini l’année 2007 à la 97ème place, est pourtant encore loin des espoirs placés en lui. Depuis maintenant plus de deux décennies, l’Italie n’arrive plus à trouver un digne successeur à un certain Adriano Panatta. Il y a 32 ans, Panatta remportait en effet Roland‐Garros face à Harold Solomon. Depuis, le tennis italien n’a connu qu’un seul moment de gloire : une victoire en Fed Cup en 2006. La génération actuelle ne s’est pas encore réellement révélée ne franchissant jamais le cap du top 20 chez les hommes. Pourtant, les années 2000 laissaient présager des jours meilleurs pour le tennis transalpin, avec l’émergence d’un duo spécialiste de terre battue Filippo Volandri et Potito Starace et d’un technicien sur dur en la personne de Daniele Bracciali. Mais seul Volandri a véritablement réussi à marquer les esprits en effectuant un formidable parcours durant l’année 2007 où il a particulièrement brillé aux Masters Series de Rome en dominant Roger Federer et Richard Gasquet avant de tomber en demi‐finale face au Chilien Fernando Gonzalez. Il a ensuite confirmé à Roland‐Garros en parvenant jusqu’aux huitièmes de finale face à Tommy Robredo : défaite en trois sets 6–2 7–5 6–1
La nouvelle génération, incarnée par Andreas Seppi (46ème) et Simone Bolelli commence tout doucement à reprendre les rênes des anciens sans pour l’instant redonner tout son éclat au tennis transalpin. Seppi n’a à son actif qu’une finale perdue à Gstaad en 2007 face à PHM. Tous ces joueurs, alignés cette semaine à Rome, essaieront de bien figurer devant leur public.
Publié le mardi 13 mai 2008 à 13:55