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Bye bye, Ivan !

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La retraite s’approche pour Ivan Ljubicic. Le géant croate raccro­chera ses raquettes à l’issue du Master 1000 de Monte‐Carlo en avril, a‑t‐il annoncé à l’ATP en marge d’Indian Wells. Un tournoi où il s’était imposé tardi­ve­ment. Retour sur sa carrière.

Ivan Ljubicic : « J’ai besoin de voir des gars comme Federer, des gars comme Ivanisevic »

C’est un joueur charis­ma­tique qui va bientôt se retirer du circuit. Ivan Ljubicic fera son adieu à la planète tennis lors du Master 1000 de Monte‐Carlo, son lieu de rési­dence. Le Croate, qui fêtera ses 33 ans le 19 mars prochain, compte parmi les figures emblé­ma­tiques de son sport. Déjà par son jeu : un service solide et puis­sant, dépas­sant souvent la barre des 200 km/h, et lui permet­tant de jouer au filet, où il se montre habile. Enfin un très beau revers, qu’il varie en slice ou en chop pour mettre son adver­saire en difficulté.

Un jeu hété­ro­gène, qui lui a ainsi permis de s’imposer à 10 reprises dans des tour­nois ATP et de grimper à la troi­sième place mondiale, en 2006, alors que Federer écra­sait la concur­rence. Mais c’est déjà avec la Croatie qu’il vit ses plus belles émotions : en 2004, il remporte la médaille de bronze aux Jeux Olympiques d’Athènes aux côtés de Mario Ancic. L’année suivante, il s’impose en Coupe Davis pour signer la première victoire de son pays dans la compétition.

Paradoxalement, c’est sur le tard qu’il remporte enfin un Master 1000, après avoir échoué trois fois en finale – en 2005 à Madrid, puis Bercy, et en 2006 à Miami. A Indian Wells, en 2010, il soulève le trophée le plus impor­tant de sa carrière, après avoir éliminé Djokovic, Nadal et Roddick en finale. En Grand Chelem, il réalise ses meilleures perfor­mances en 2006, où il atteint les quarts de finale de l’Open d’ Australie et les demi‐finales de Roland Garros.

Un sportif exem­plaire sur et en‐dehors du terrain. De 2002 à 2008, il siège au Conseil des joueurs, où il s’oppose notam­ment sur la possible rétro­gra­da­tion des Masters Series de Madrid et Hambourg. « Il a été un merveilleux ami sur le tour, et il a été égale­ment très béné­fique pour le tennis, et pas seule­ment sur le terrain mais en dehors en faisant partie de la poli­tique du jeu », témoigne Roger Federer. « C’est triste de le voir s’en aller, mais il a eu une carrière formi­dable et je ne peux que le féli­citer pour ça. »

La retraite d’Ivan Ljubicic, celle de Fernando Gonzalez… C’est la fin d’une époque sur le circuit. Un senti­ment renforcé par le déclin d’Hewitt, Haas, Nalbandian ou même Roddick. Entachée par des bles­sures, la carrière de Ljubicic aura quand même duré 14 ans. Un vécu qui permet au grand Ivan d’avoir un recul inté­res­sant sur le tennis : « Le niveau de jeu a été formi­dable. Et il l’est encore plus aujourd’hui. Je pense même que la prochaine décennie sera encore meilleure. C’est un phéno­mène normal, lié à la progres­sion du jeu. Pour ce qui est de cette décennie, elle a été marquée par l’énorme domi­na­tion de Federer, entre 2004 et 2008. Puis, Nadal est arrivé. Et, main­te­nant, c’est Djokovic. Je trouve que c’est bien d’avoir cette riva­lité. Ce qu’aiment vrai­ment les gens, c’est de voir les tout meilleurs joueurs s’affronter dans de grandes rencontres », déclarait‐il pour Welovetennis, en novembre dernier.

On retrouve en vidéo les plus beaux points de la finale 2010 d’Indian Wells, remportée par Ljubicic.

Le livre « Grand Chelem, mon amour » est dispo­nible. Retrouvez les 40 matches de légendes de la décennie 2001–2011. Un livre de la rédac­tion de GrandChelem/Welovetennis.