Enfin ! La petite balle jaune fait son grand retour cette semaine du côté de Brisbane, Auckland, Chennai, Doha, Shenzhen… A cette occasion, nous avons décidé de vous présenter les enjeux de l’année à venir. Après les femmes, place au circuit masculin !
Djokovic sur le même rythme ?
« On verra s’il peut maintenir un tel niveau. Nous espérons que non (rires). Si c’est le cas, nous ne pourrons qu’applaudir, car c’est quelque chose de très difficile. » Les propos de Rafael Nadal sur Marca Mallorca montrent que le circuit espère un Novak Djokovic moins dominateur en 2016. Pas sur que le principal intéressé l’entende ainsi. Stratosphérique en 2015, il est évident que le numéro 1 mondial aura du mal à être sur les mêmes bases. Mais à la différence de 2011, Nole semble être plus dans le contrôle et jamais en surrégime. La maîtrise et la plénitude d’un champion épanoui. Aujourd’hui, son niveau moyen est clairement largement au‐dessus de tous les joueurs. À l’instar de Serena Williams chez les femmes, on voit mal qui pourrait bousculer la domination du protégé de Boris Becker. L’Open d’Australie, là où il a été le plus en réussite avec cinq titres, donnera une première réponse…
Nadal, retour en grâce ?
Oublié Rafael Nadal 2015. Le Rafael Nadal 2016 sera un tout autre joueur. Le Majorquin qui a retrouvé le plaisir du jeu en indoor (oui, oui, vous ne rêvez pas, sur la surface qu’il apprécie le moins !) pourrait bien se mêler de nouveau à la lutte au sommet. On ne va pas se mentir, un retour en forme de Rafa le guerrier serait une vraie bonne nouvelle pour le tennis. Ses « vamos » et ses poings serrés permettraient d’électriser un sport parfois trop aseptisé. N’en doutez pas, Rafa, ce champion à l’orgueil unique, pourrait bien revenir plus fort qu’on ne le pense. Avec un objectif désigné : un dixième titre du côté de la Porte d’Auteuil…
Quid du duo Federer‐Ljubicic ?
La fin était prévue. La collaboration (de rêve) entre Stefan Edberg et Roger Federer a pris fin à l’issue de la saison 2015. Deux années au cours desquelles le Suédois a révolutionné le jeu du maestro suisse en optant pour des choix résolument offensifs. Pour succéder à Edberg, le Bâlois a décidé d’intégrer son ami Ivan Ljubicic à son staff. Un choix qui peut paraître surprenant. Les débuts de leur duo à Brisbane seront scrutés de très près afin de connaître l’apport du Croate. Car les objectifs de l’actuel numéro 3 mondial sont encore très élevés du haut de ses 34 printemps : il continue à rêver d’un 18eme titre du Grand Chelem et a fait des Jeux Olympiques de Rio une priorité. Son calendrier l’illustre parfaitement malgré le fait qu’il puisse intégrer une semaine de terre battue entre Indian Wells et Roland‐Garros.
Les jeunes peuvent‐ils percer ?
Derrière Novak Djokovic, la concurrence semble loin. Très loin. Et la relève tarde à pointer le bout de son nez. Alors oui, il existe bien une génération sur laquelle l’ATP mise beaucoup, les fameux « teenagers », c’est à dire les Alexander Zverev, Thanasi Kokkinakis (absent jusqu’en mars en raison de son opération à l’épaule, ndlr), Chung Hyeon, Borna Coric, Andrey Rublev voire Frances Tiafoe. Néanmoins, il est difficile pour eux de venir perturber une hiérarchie pas prête à laisser sa place et un Top 10 de plus en plus vieux. Le jeune dont tout le monde parle reste bien Nick Kyrgios. Habitué aux frasques en 2015, l’Australien demeure un joueur au talent exceptionnel. S’il met son caractère au service de son jeu, Kyrgios pourrait faire mal, très mal. Son compatriote et ancien numéro 1 mondial, Lleyton Hewitt le dit : « Nick a tout pour être Top 10. Quand il est dans un bon jour, il peut battre n’importe qui. Il a la puissance et le talent pour batailler avec les meilleurs. Ce n’est qu’une question de temps et de consistance. Je connais bien son jeu, et je sens qu’il a une base solide pour progresser dans les prochaines années. » C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Publié le dimanche 3 janvier 2016 à 18:30