Dans le formidable entretien donné par l’ancien champion espagnol que l’on vous délivre depuis quelques jours, il y a aussi un passage sur la définition du GOAT. Et là aussi, Alex tranche dans le vif en évoquant sa carrière ou celle de son ami David Ferrer.
« Nous devons simplifier le débat sur le GOAT d’une manière ou d’une autre. Voyons, pour commencer, nous n’avons jamais imaginé que quelqu’un puisse atteindre vingt grands chelems. Lorsque Sampras en a gagné quatorze, le sentiment dans le vestiaire était que c’était inatteignable, qu’il allait être unique. Mais Sampras a également connu six années consécutives en tant que numéro un, c’est ce qui a marqué sa suprématie. Historiquement, le classement a toujours été très important, mais maintenant… Si je demande « qui a eu la meilleure carrière, Thomas Johansson ou Alex Corretja », certains diront : « Johansson, parce qu’il a gagné l’Open d’Australie et Corretja n’a pas gagné de majeur », mais je préfère avoir ma carrière que celle de Johansson. Qui a eu la meilleure carrière, Gastón Gaudio ou David Ferrer ? Je préfère celle de David Ferrer, il m’a donné plus que d’autres qui ont gagné des grands chelems. On ne peut pas mesurer une carrière uniquement par le nombre de grands chelems remportés, mais, aujourd’hui, quand il y a trois joueurs doués qui ont gagné beaucoup de titres, il faut les équilibrer d’une manière ou d’une autre. »
Publié le lundi 28 mars 2022 à 11:22