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Daniel Müksch, biographe de Djokovic : « Dès le début de sa carrière, Novak est consi­déré comme un joueur qui aban­donne rapidement »

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Écrivain alle­mand et auteur de la biogra­phie « Novak Djokovic – Toute une vie en guerre », Daniel Müksch revient sur un évène­ment déter­mi­nant de la carrière de l’ac­tuel numéro 1 mondial lors d’une rencontre de l’Open d’Australie 2010 face à Jo‐Wilfried Tsonga en quarts de finale. 

Ayant l’ha­bi­tude d’aban­donner un match rapi­de­ment dès que quelque chose ne tourne pas rond physi­que­ment, le Serbe, malgré des vomis­se­ments, décide ce jour‐là d’aller jusqu’au bout malgré la défaite. Plus tard, il apprendra par le docteur Igor Cetojevic qu’il est into­lé­rant au gluten ainsi qu’aux produits laitiers. Extraits publiés par Tennisnet.

« Dès le début de sa carrière, Novak Djokovic est consi­déré comme un joueur de tennis extrê­me­ment talen­tueux, mais aussi comme un joueur qui aban­donne rapi­de­ment. Surtout lors­qu’une défaite se profile à l’ho­rizon. Ce n’est qu’en 2010 que le Serbe parvient à maîtriser ce problème, année où un médecin alter­natif chypriote d’ori­gine serbe appa­raît à ses côtés : le Dr Igor Cetojevic », écrit le biographe avant de revenir en détail sur ce moment charnière

« Après seule­ment un jeu dans le quatrième set, le tour­nant drama­tique. Il y a quelques minutes, Djokovic se sentait encore en pleine forme et supé­rieur à son adver­saire. Et voilà qu’il n’ar­rive plus à respirer. A 0:2, le Serbe sent qu’il a la nausée. Quelque chose lui monte à la gorge. Il se réfugie dans les vestiaires. En fait, une pause non auto­risée dans la compé­ti­tion. Le numéro trois mondial passe en courant juste devant l’ar­bitre en chef, qui signale à l’ar­bitre de chaise que tout va bien. Djokovic préfé­re­rait vomir seul dans les toilettes plutôt que sous les yeux de milliers de fans dans le stade et de millions devant les écrans. « J’avais l’im­pres­sion de vomir toute ma force », décrira plus tard Djokovic. Sans force, le Serbe doit s’avouer vaincu à son retour sur le court. Tsonga ne s’est pas laissé perturber par cette inter­rup­tion et fait vite : il remporte les quatrième et cinquième sets 6:3 et 6:1 et se qualifie pour les demi‐finales à Melbourne. Le box de Djokovic est sous le choc. Ce n’est pas possible ! Ça recom­mence ? Une chose passe presque inaperçue : Djokovic n’a pas aban­donné, même s’il avait une bonne raison de le faire. Cette fois, il s’est accroché – et a quand même perdu. Le début de la saison s’achève par un voyage désa­gréable dans le passé. Le corps du Serbe fait grève. »