Eliminé en quart de finale des Jeux Olympiques par James Blake, Roger Federer tente de relativiser. Et continue à regarder droit devant. Il vise l’US Open et le Masters pour sauver sa saison.
Parles nous un peu du match de ce soir…
Federer : Et bien, c’est une grande déception. C’était un des objectifs de ma saison de réussir aux JO. Evidemment perdre en quart de finale n’est pas satisfaisant. Je pense que James (Blake) a bien joué. Je ne peux dire que cela. J’ai joué contre lui à de nombreuses occasions, mais je crois qu’il a fait là son meilleur match. Je suis heureux pour lui. C’est un bon mec. J’espère qu’il va aller au bout maintenant.
Tu es très digne dans la défaite, comme toujours. Mais comment expliques tu ces mauvais résultats de ta saison ? Qu’est‐ce qui ne va pas ? As‐tu un problème dans ton jeu, ton approche, ou autre chose ?
Federer : Et bien, il me manque de l’entraînement. Je n’ai pas eu vraiment de temps pour m’entraîner depuis février. Je peux peut‐être me blâmer ne pas avoir fait une pause, ou de ne pas avoir fait l’impasse sur Toronto ou Cincinnati, mais j’avais aussi besoin de cette préparation en vue des JO. Mais je n’ai jamais eu d’opportunité pour m’entraîner vraiment. J’ai perdu beaucoup de matches que j’aurai peut‐être dû gagner, peut‐être Wimbledon, peut‐être d’autres matches. Mais vous savez, la saison a été OK. Je suis déçu de mon tournoi olympique, je vous l’accorde. J’aurais voulu faire beaucoup plus. Mais je regarde devant maintenant, l’US Open, et le Masters Cup. Je vais essayer de sauver ma saison.
Mais cette défaite est un grand coup pour moi parce que j’attendais plus de ce tournoi. Mais en même temps, c’est le danger de ces matches au meilleur des trois sets. Cela se passe toujours dans l’urgence. Je veux dire j’ai été mené 6–4, 3–0 en un rien de temps. Je suppose que c’est le danger de ce genre de compétition.Tu commences à perdre contre des joueurs que tu battais tout le temps, comme Karlovic ou Blake. C’est donc un problème de confiance pour toi non ?
Federer : Bien sûr. Ce n’est pas la même confiance quand tu perds cinq matches de la saison que maintenant. En même temps j’ai toujours eu des difficultés pour battre ces joueurs dans le passé. Vous savez, j’ai battu Karlovic 7–6 dans un troisième set mais personne ne se souvient de quand et où ça s’est passé. Je veux dire que moi, je ne peux pas me cacher. Le n°1 lorsqu’il perd, fait le tour du monde et les titres de tous les journaux.
Mais j’ai connu pleins de matches difficiles contre beaucoup de joueurs. Même des confrontations où je mène 5 ou 10–0. Et parfois ils gagnent, comme Andy (Roddick) ou James (Blake) cette année, ou Fernando (Gonzalez) fin 2007. Ils jouent tous un très bon tennis. Et lorsque je ne joue pas à mon meilleur niveau, ce genre de chose arrive.
Publié le vendredi 15 août 2008 à 09:21