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Djokovic fait la gueule

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Il fallait s’y attendre. Novak Djokovic a moyen­ne­ment apprécié la campagne anti‐Gimelstob dont le leader a été Stan Wawrinka. Une campagne réussie puisque l’an­cien joueur améri­cain ne se présen­tera pour sa réélec­tion au conseil des joueurs. Sachant que le Serbe était très proche de Jim, il s’est exprimé clai­re­ment sur le sujet en confé­rence de presse en prenant le soin de ne pas nommer les joueurs. Mais personne n’est dupe, le numéro 1 mondial en à gros sur la patate.

Comme l’ex­plique très bien notre confrère de L’Equipe, Jean‐Baptiste Barretta présent à Madrid « ça smashe en coulisses » en ce moment sur le tour et les luttes de pouvoir s’ac­cen­tuent sachant que certains cadors ont compris presque à la dernière minute les enjeux à défendre. Car il faut bien constater qu’il a suffit d’un tweet de la part de Stan Wawrinka pour que l’af­faire Gimlestob soit réglée. Et cela, Novak Djokovic l’a compris alors même qu’il ne s’y atten­dait pas. Depuis qu’il est au sein du conseil, le Serbe règne en maître et c’est aussi grâce à lui que Roger Rasheed a été débarqué sans fiori­tures début janvier. Vu que Jim Gimlestob rentrait dans ses plans, le Serbe doit main­te­nant gérer une situa­tion qu’il n’avait pas prévu d’au­tant qu’il apprécie moyen­ne­ment le goût de la défaite. Et force est de constater qu’il prend le retrait de Gimelstob comme un vrai revers personnel.

Djokovic grogne

Du coup, il a vive­ment critiqué les décla­ra­tions publiques récentes autour de ces sujets comme l’ex­plique notre confrère : « J’ai le senti­ment que certains joueurs ne veulent pas être impli­qués dans le processus car cela demande du temps et de l’énergie.…Je ne pense pas que la bonne approche est d’en parler publi­que­ment lorsque l’on n’a pas en posses­sion toutes les infor­ma­tions. » Par cette phrase, Novak veut entre­tenir un mystère qui n’existe pas car tout le monde sait que le Serbe est avide de pouvoirs mais aussi de « money ». Il a eu la peau de Chris Kermode (l’ac­tuel patron de l’ATP) en début d’année alors même que Rafa et Roger l’avaient soutenu. Pire Novak avait carré­ment posé un lapin diplo­ma­tique quand Roger l’avais solli­cité pour parler de cette situa­tion. Aujourd’hui, tout est limpide, Novak et ses disciples sont affai­blis. Ce sursaut en coulisses de certaines stars pour­raient permettre un vrai compromis moins affo­lant que ce que l’on pouvait imaginer après les propos très dures de Novak derniè­re­ment concer­nant l’ATP et le fonc­tion­ne­ment du circuit. Selon lui, l’ATP défend plus les orga­ni­sa­teurs que les joueurs, des propos qui n’avaient ému personne tant la posi­tion du Serbe est main­tenu connu de tous même s’il n’est toujours pas parvenu à créer ce fameux syndicat des joueurs.