AccueilATPFaut-il être inquiet pour Djokovic ?

Faut‐il être inquiet pour Djokovic ?

-

Cela ne sert pas à grand‐chose d’ex­pli­quer à nouveau en détail une histoire qui turlu­pine les fans du Djoker depuis quelques mois main­te­nant. En résumé : Novak Djokovic est au sommet de son art après sa victoire à Roland Garros l’année dernière, puis subit un contre­coup inha­bi­tuel à partir de Wimbledon dont il n’ar­rive toujours pas à se remettre aujourd’hui. Nouvelle tenta­tive d’ex­pli­ca­tion avant un moment impor­tant de la saison : la tradi­tion­nelle « March Madness » avec Indian Wells et Miami où il est triple tenant du titre.

Toutes les expli­ca­tions ont été enten­dues, aussi bien au niveau psycho­lo­gique que physique, mais l’énigme du Serbe reste insol­vable. Et ce n’est pas ce dernier qui va beau­coup plus nous aider sur la compré­hen­sion de son cas. En effet, le natif de Belgrade a donné une inter­view dimanche au média serbe RTS, expli­quant que « le tennis était sa prio­rité numéro un avant que Stefan (son fils) ne soit né. Maintenant c’est le contraire ». Cela ne choque­rait personne si plus tôt dans la semaine l’ex numéro 1 mondial n’avait pas déclaré que lors­qu’il « aborde une saison, il a des objec­tifs très élevés » après sa victoire au premier tour contre Martin Klizan à Acapulco. Alors Novak, que se passe‐t‐il réellement ?

Être père implique plus de sacri­fices

Le fait que Djokovic se contre­dise autant dans ses inter­views prouve qu’il n’a pas tota­le­ment la tête au tennis, bien qu’il essaie de le faire penser. Il dit « avoir encore quelques années dans le tennis, et avoir des choses à accom­plir sur le circuit ». Redevenir numéro 1 et gagner des Grands Chelem sont des objec­tifs pour lui, mais plus sa prio­rité absolue dans la vie. Être un père de famille inclut beau­coup de sacri­fices dans sa vie et donc dans son tennis, chose qu’il accepte plei­ne­ment. Il assure « qu’il s’en­traîne aussi dur qu’a­vant et que sa routine n’a fina­le­ment que peu changé ». Cela signifie donc que le problème est mental. À moins qu’une autre ques­tion se pose…

Un niveau diffi­cile à (ré)atteindre

Peut‐on exclure le fait que Djokovic ne retrouve jamais le niveau qui était le sien quand il écra­sait le circuit ? Bien sûr que non. Le Serbe a produit durant deux à trois ans un tennis telle­ment fabu­leux au point de rendre ses perfor­mances banales que tout le monde a oublié les efforts que cela néces­si­taient. Il est possible qu’avec la vie de famille qu’en­tre­tient main­te­nant le numéro 2 mondial, il ne puisse plus atteindre cette concen­tra­tion extrême qu’il possé­dait. Quoiqu’il arrive, à presque 30 ans, Djokovic restera une des figures du top niveau pendant sûre­ment quelques années, et il rempor­tera très certai­ne­ment un autre tournoi du Grand Chelem. En atten­dant, l’ou­ver­ture de l’en­chaî­ne­ment Indian Wells – Miami, où il est triple tenant du titre, appor­tera des réponses sur son véri­table niveau. Historiquement cet enchaî­ne­ment lui réussit toujours et il a de nombreuses fois montré qu’il serait le patron de la saison à ce moment là. Et s’il a aban­donné sa couronne tôt à Melbourne, rien ne dit qu’il se lais­sera faire si faci­le­ment aux États‐Unis.