Roger Federer reste le maître du ciment américain. Il disputera sa cinquième finale consécutive de l’US Open, après sa victoire sur Novak Djokovic (6−3, 5–7, 7–5, 6–2), en 2h45 de jeu.
Le n°2 mondial est le roi de l’US Open. Du moins jusqu’à sa finale de demain face à Rafael Nadal ou Andy Murray. Il y jouera également sa troisième finale de Grand Chelem de la saison, après celles perdues à Roland Garros et Wimbledon. Et le Suisse a admirablement obtenu sa qualification, en éliminant un Novak Djokovic sur courant alternatif.
Devant une telle affiche, où les échanges sont serrés et les points valent cher, celui qui commet le moins de fautes a le plus de chances de l’emporter. Et c’est exactement ce qui s’est passé avec un Nole à 47 fautes directes, et qui a confirmé ses sautes de concentration récurrentes au milieu du match. Et le fait d’être sifflé par une partie du public, ou applaudi …lorsqu’il commettait des fautes, ne l’a pas aidé à surmonter la montagne qui se dressait face à lui.
Inversement, Roger semble vraiment avoir changé. Il déclarait lui‐même qu’avoir gagné le double des Jeux Olympiques lui avait « fait un bien fou », et on veut bien le croire. Le Suisse a retrouvé un jeu, par moments éblouissant, même si quelques déchets techniques viennent encore gâcher le spectacle.
Bien rentré dans sa ½ finale, le Bâlois a rapidement empoché la mise en jeu de Djokovic (4−1) puis le premier set.
Excellent au service, avec 20 aces (contre 6 à Djokovic), Roger a également retrouvé beaucoup de repères et de réussite dans les échanges. Cela lui a permis, après la perte de la seconde manche, où il a commis beaucoup de fautes grossières, de rester dans un match où le Serbe semblait monter en puissance. A 5–5 dans le troisième set, à un moment charnière, il a réussi à se montrer plus solide, mentalement et techniquement, pour emporter un set crucial.
Et même si la quatrième manche a démarré de manière exceptionnelle, les deux joueurs proposant un jeu d’une très grande intensité, c’est une nouvelle fois le Suisse qui s’est montré le plus solide, le plus volontaire également, pour faire craquer un Djokovic qui a complètement lâché, une fois son service perdu à 2–2.
Publié le samedi 6 septembre 2008 à 18:32