Roger nous parle de Safin, de leur demi‐finale en Australie et de ses envies de marquer l’Histoire de Wimbledon.
Que retiens‐tu de ta demi‐finale en Australie il y a trois ans, contre lui ?
Seulement d’avoir participé à un match énorme et d’avoir ressenti une tristesse inoubliable. J’avais mal au pied et je pouvais à peine marcher. Mais je pense m’être bien battu. Je me rappelle quelques moments forts. Je ne peux pas croire que nous ayions joué à un tel niveau, car j’ai vraiment pensé que Marat jouait à son maximum et moi je jouais presque aussi bien que je peux. Je suis presque revenu au cinquième set, quand je ne l’espérais plus. Il a presque cédé en toute fin de match. Bien sûr, la balle de match m’a fait vraiment mal car jouer Lleyton en finale aurait été quelque chose de grandiose après avoir joué Agassi d’une aussi belle façon à l’US Open. »
Est‐il toujours dangereux ? Il n’est évidemment pas à son niveau de 2005, mais il a deux grands chelems à son palmarès et a retrouvé la motivation. Le vois‐tu comme un danger comme il a pu l’être il y a quelques années ?
Et bien, oui, je crois. Vous devez faire attention à des joueurs comme Ferrero, Rodick, Safin, Hewitt. Ceux qui ont été numéro 1 et qui ont remporté des Grands Chelems. Vous les prenez comme des numéros 1, car n’importe qui peut faire un grand match, et spécialement les anciens grands comme eux. Je n’ai donc jamais traité Safin comme le 89ème mondial. Je pense que c’est ridicule. Lui‐même le sait. Il est en train de montrer ce qu’il peut faire. C’est juste surprenant qu’il le fasse à Wimbledon, d’habitude il n’aime pas trop joué sur cette surface. Cela devrait donc être intéressant, l’année dernière je n’étais pas heureux de l’avoir dans mon tableau. Je ne suis jamais satisfait qu’il y figure. Il doit probablement le savoir.
Tu es en quête de nombreux records. Ces 17 finales, cela compte ?
Je pense que c’est quelque chose de fantastique, sans aucun doute. Surtout parce que je sais que le précédent record était loin de celui‐ci. Allez si loin dans chaque Grands Chelems que j’ai joué, et ce tant de fois d’affilée, cela compte beaucoup pour moi. Je l’ai dit à Paris. Etre de retour en demi à Wimbledon, c’est simplement fabuleux.
Quand tu joues aussi bien qu’ [hier], il y a des raisons de penser à un sixième titre ici, mais peut‐être aussi a un septième.
C’est sûr, je le pense. J’aurais une chance de remporter ce tournoi lors des 5 ou 10 années à venir. Peu importe comment je joue. Je crois que mon jeu est fait pour le gazon. Il y aura toujours des opposants, de dangereux opposants. Cela a été le cas ces dernières années. Mais j’ai toujours trouvé un moyen de gagner. Bien sûr, mon rêve n’est pas de gagner seulement cette année, mais beaucoup d’autres années à venir. Si cela ne fonctionnait pas, je ressayerai la fois suivante. C’est tout ce qui m’importe à ce stade.
Publié le jeudi 3 juillet 2008 à 21:28