Dans l’entretien accordé par Roger Federer au magazine GQ, il y a des passages très personnels. Quand on demande au Suisse si le tennis lui manque, il répond que non avant d’expliquer plus clairement sa position actuelle par rapport à ce sport formidable.
« Oui, on me pose souvent cette question et le tennis ne me manque pas. Vraiment, ça ne me manque pas. Je me sens vraiment en paix. Je pense que c’est aussi parce que je sais que mon genou, mon corps et mon esprit ne me permettent pas d’être sur le terrain. Est‐ce que j’ai l’impression que je pourrais réussir ce coup ? Oui, d’accord : je pourrais peut‐être le faire maintenant. Mais j’ai l’impression d’avoir pressé le citron. J’ai essayé tout ce que j’avais. Et je suis en paix. J’aime aller jouer au tennis avec mes enfants. Je viens de réserver un court avec ma femme pour la première fois de ma vie. Nous avons demandé : « Y a‑t‐il un court disponible le mardi de trois à quatre heures ? Parce que je pense que ce serait sympa d’aller jouer. » C’était il y a un mois ou deux, et nous sommes allés jouer à côté de mes enfants, qui prenaient une leçon, et c’était vraiment très amusant. J’adore jouer au tennis et je me suis toujours dit : « Quel sera le moment où je prendrai ma retraite, où je retournerai sur un court de tennis et où je n’aurai pas à m’améliorer ? Qu’importe si je rate un coup droit ? Qui se soucie de savoir si je m’améliore ou non ? »
Publié le samedi 16 mars 2024 à 08:55