Alors que Roger Federer a dominé de la tête et des épaules le tennis mondial de 2003 à environ 2008, comment ne pas évoquer cette fameuse finale de Wimbledon perdue face à Rafael Nadal la même année.
Interrogé, dans une récente interview accordée à GQ, sur son côté plus humain qui est apparu lors de la deuxième partie de sa carrière, le Suisse a admis que ce match, et cette défaite, avait sans aucun doute contribué à le faire ressortir.
« Je n’en étais pas vraiment conscient jusqu’en 2008. Il y a peut‐être eu un moment où, en 2005, lorsque j’ai perdu contre [Marat] Safin à l’Open d’Australie, je me suis dit : ‘J’ai créé un monstre’. Je pense qu’en 2008, lorsque j’ai perdu contre Rafa, c’était un moment très particulier parce que j’étais évidemment dévasté après avoir perdu ce match. Mais un mois plus tard, quand je suis arrivé aux États‐Unis, les gens en parlaient encore : ‘Oh, mon Dieu, ce match de Wimbledon’. Je répondais : ‘Oui, c’était bien.’ ‘Non, non, c’était spécial et tout. Tu as perdu. Mais mon Dieu, je veux dire voir le côté humain sortir de toi et nous t’avons vu gagner tellement de fois. Alors te voir du côté des perdants, c’était vraiment différent et spécial.’ Je répondais : ‘Oui, d’accord. Le match était bien. D’accord, c’était bien. Mais vraiment.’ Et ça a continué pendant des jours et des jours, jusqu’à ce que je réalise que nous avions créé quelque chose de spécial à ce moment précis. »
Publié le samedi 16 mars 2024 à 16:36