Comme vous le savez, Richard Gasquet a été notre « rédac chef » pour notre numéro 77. Il a donc répondu à nos questions pendant près d’une heure. Outre le fait qu’il intervient dans tout le magazine, on a donc consacré une double page à son entretien. On a décidé de vous sélectionner quelques passages mais vous pouvez lire de la page 14 à la page 15.
Richard, on a l’impression que tu t’exprimes plus librement que par le passé, on se trompe ?
J’ai vingt ans de circuit derrière moi donc forcément, j’ai un peu d’expérience. À vrai dire, je sais déjà ce que l’on va dire de moi avant même que je ne le lise dans les médias. Donc maintenant, j’anticipe un peu (rires). En fait, c’est un théâtre et quand tu connais les règles du jeu, c’est plus simple à accepter. Il faut dire qu’il y a toujours eu autour de moi, surtout au début de ma carrière, une certaine forme d’hystérie. Cela a commencé avec la fameuse une de Tennis Magazine alors que j’avais 9 ans.
Tu nous as confié que cela avait été très dur à digérer…
C’est la réalité, j’étais présenté comme un petit génie. C’est vrai que j’étais très fort, mais cela a vite pris des proportions auxquelles je n’étais pas préparé. Par la suite, cela m’a suivi. Il y a toujours eu beaucoup d’attente autour de mes résultats, un peu trop pour un début de carrière où tu découvres le circuit, où tu montes à Paris comme on dit.
D’autant que tu ne jouais pas au tennis pour être en première ligne dans les médias…
Ce qui me guide depuis mon enfance, c’est le jeu, taper la balle, mettre des effets, faire des points. Je n’ai jamais cherché la lumière des projecteurs. Cela m’est tombé dessus alors que je ne m’y attendais pas.
Publié le mercredi 26 mai 2021 à 10:49