Comme vous le savez, Richard Gasquet a été notre « rédac chef » pour notre numéro 77. Il a donc répondu à nos questions pendant près d’une heure. Outre le fait qu’il intervient dans tout le magazine, on a donc consacré une double page à son entretien. On a décidé de vous sélectionner quelques passages mais vous pouvez lire de la page 14 à la page 15.
Pour revenir à Roger Federer, le dossier de ce numéro est consacré au GOAT. Selon toi, est‐ce que ce débat a lieu d’être ou est‐ce, comme le dit Jérémy Chardy (voir page 38), un truc de journalistes ? Personnellement, je trouve le sujet plutôt intéressant. Le problème, c’est que c’est un débat sans fin. Cela dépend évidemment des critères sur lesquels on se base. À mes yeux, le plus grand n’est pas celui qui sera le plus titré. Et d’ailleurs, si je fais un choix, ce n’est pas pour dévaloriser l’un des trois. Ce sont des champions incroyables. Il n’en reste pas moins que pour moi, le tennis c’est Roger Federer.
Et pourquoi Novak Djokovic ne serait pas le tennis ? Novak, je n’ai rien contre lui, il est incroyable, et il a toujours été très correct avec moi. Je le répète, je ne veux pas dire du mal de Djoko ni de Rafa, mais si je devais mettre une pièce, ce serait sur Federer, sa technique, sa gestuelle, son élégance sur un court.
Tu as un rapport particulier avec Rafael Nadal, tu le places où ? Comme l’un des meilleurs sportifs du monde toutes disciplines confondues. C’est vrai que nos carrières se sont souvent croisées. D’ailleurs, j’ai un vrai regret concernant notre duel à Monte‐Carloen 2005 : c’était le premier à ce niveau, je menais un set à 0, je tenais bien le match. C’est facile à dire aujourd’hui, mais si je l’avais battu ce jour‐là, peut‐être que face à lui le bilan ne serait pas le même.
Tu ne crois pas que ce sera dur d’arrêter une date pour statuer définitivement sur le GOAT ? Je dirais que dans deux ou trois ans, on devrait y voir plus clair (rires).
Publié le vendredi 28 mai 2021 à 09:37