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Gilles Simon : « Évidemment que cela me pèse car vous êtes toujours à côté de la plaque. Vous ne chan­gerez jamais. Rendez‐vous compte que j’ai souvent dix fois la même question »

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Gilles Simon est un stra­tège extra­or­di­naire et il connait le tennis mieux que n’im­porte quel jour­na­liste assis dans une tribune de presse. C’est aussi pour cela que lors de sa fin de carrière, il donnait peu d’en­tre­tien car le travail obli­ga­toire des confé­rences de presse le fati­guait déjà. 

Et puis juste avant de ranger sa raquette, il a sorti un livre, Ce sport qui rend fou, où il expli­quait comment et pour­quoi on pouvait avoir la possi­bi­lité de devenir un cham­pion de tennis. Ouvrage qui avait fait un peu du bruit dans le milieu. Bien sûr, les médias n’étaient pas épargnés.

De notre côté on y était habitué puisque l’on avait eu la chance d’avoir déjà eu cette leçon de jour­na­lisme lors d’un face‐à‐face à Monte Carlo en 2017. Extraits.

On a l’impression que l’exercice avec les médias te pèse, on se trompe ? 
Évidemment que cela me pèse car vous êtes toujours à côté de la plaque. Sur la durée, c’est fati­gant, lassant. J’essaye pour­tant à chaque fois d’être didac­tique mais je ne sais pas comment dire. Vous ne chan­gerez jamais. Rendez‐vous compte que j’ai souvent dix fois la même ques­tion. Aujourd’hui, le thème c’était Novak Djokovic et le fait que vous aviez décrété qu’il n’est plus le même (NDLR : L’entretien a été réalisé à Monte‐Carlo après sa défaite en trois sets face au Serbe au 1er tour). Or l’idée qu’il a changé ça ne veut juste rien dire du tout. Comme tous les êtres humains, il a des hauts et des bas. Mais pour­quoi voudriez‐vous qu’il ait changé ? Cela reste le même joueur quoi qu’il se passe. En fait, vous vivez en cercle fermé, c’est votre gros problème.

Gilles nous avait « démonté » avec le sourire, avec le même aplomb qu’il le fait dans le dernier entre­tien avec son ami Gaël Monfils, esti­mant en gros que les médias sont incultes et qu’ils ne comprennent rien.

Voilà un raccourci sympa­thique de notre mission qui nous fait sourire et aussi qui nous encou­rage à progresser…