Comme en témoignent ses altercations diverses à Monte‐Carlo, Ernests Gulbis reste un personnage fantasque et détonnant sur le circuit professionnel. Cette année pourtant, le Letton semble avoir fait de gros efforts. Plus impliqué dans le tennis, plus concentré, ce dernier cherche à présent à rattraper le temps perdu. En témoigne cette déclaration datant de février :« C’est la première année que j’ai vraiment envie de faire ça. Je commence à aimer de plus en plus le tennis. Avant je n’aimait pas trop ça honnêtement… Maintenant je veux jouer encore 5 ou 6 ans et faire de mon mieux. Mon but est de remporter un gros tournoi. »
Mais cette nouvelle volonté peut‐elle rentrer en adéquation avec son attitude parfois à la limite d’un point de vue éthique ? Ses derniers faits d’arme à Monte‐Carlo (altercation, point de pénalité) montrent qu’il lui reste encore du travail en termes de comportement et de concentration dans un match. Vaut‐il mieux être comme lui un joueur avec un talent hors du commun et pas la moindre éthique ou bien un joueur moins doué et respectable ? Certains mettront en avant que rare sont ceux qui ont su allier les deux… N’est pas Federer qui veut. Bernard Tomic par exemple, a récemment fait un gros effort sur lui‐même pour éviter de faire parler de lui autrement que pour son talent indéniable. Ernests, qui a déjà un peu de bouteille, ferait peut‐être bien de s’en inspirer.
Publié le vendredi 19 avril 2013 à 17:40