Patrice Hagelauer, responsable au sein du Team Lagardère du Tennis, revient pour Welovetennis sur ce qui agite en ce moment la planète tennis tricolore à savoir le cas PHM, celui de Gasquet, et les tensions qui règnent entre les différentes structures d’entrainement sur le territoire français.
Patrice, on vous sent agacé ?
Je le suis, notamment par rapport à certaines polémiques qui n’ont pas servi le tennis. Quand je vois comment Richard a été attaqué, je suis en colère. Richard a été vraiment blessé au coude, il a voulu ne pas perdre trop de points alors il est allé au combat mais il était diminué. On ne va quand même pas s’amuser à présenter les bulletins de santé des joueurs aux journalistes et aux instances, c’est pas concevable. Ces attaques ne sont pas logiques, elles posent un doute, je réponds de la même façon concernant les JO, Richard aurait adoré pouvoir y aller, défendre ses chances mais cela n’a pas été possible à cause de son état physique, point final. Après le reste, c’est du n’importe quoi !
PHM a réalisé une saison disons en demi‐teinte ?
Cela s’est joué à peu de choses et à une fin de saison où il a manqué de chance. A Gstaad, il est tenant du titre et il perd face à Cilic, et ce juste après une défaite suite à un match dur toujours contre ce même Cilic à Wimbledon. Il rate le titre à Metz puis il a une « gastro » en Russie, il arrive à Madrid éteint, idem à Bercy, du coup la fin de saison indoor a été « pourrie ». De plus, il nous avait confié être géné par un point précis que je ne peux dévoiler, on lui a fait rencontrer les meilleurs spécialistes et cela devrait pouvoir se régler. Sa place n’est pas dans le TOP 30 mais bien plus haut, avec Courteau on a trouvé le maillon qui manquait. C’est une bonne nouvelle pour lui et le team.
L’arrivée de Marcos ça veut dire quoi ?
Que le Team s’internationalise, que l’on croit en un joueur 100e mais qui a un formidable potentiel, que d’autres pourraient arriver, que l’on est aussi là pour remettre en selle des talents comme on l’a fait avec Gäel Monfils qui avec nous a fait une demi‐finale à Roland Garros.
On sent que la guerre existe entre vous et la fédération ?
Il n’y pas de guerre, c’est ridicule, les entraineurs sont amis, les joueurs aussi. Et l’on pense nous que notre arrivée a créé une remise en cause, que cette concurrence a fait progresser tout le monde, que c’est le tennis qui est au centre de nos réflexions et nos recherches, que le reste ne nous intéresse pas. Compter ses champions en disant Fédé 1‑Team Lagardère 0, c’est ridicule, nous on se rejouit des performances de Tsonga et Simon, on est dans les tribunes pour les encourager.
Publié le mercredi 19 novembre 2008 à 17:36