Battu ce dimanche par Andrey Rublev au deuxième tour du Masters 1000 de Shanghai, Quentin Halys, 76e mondial cette semaine, a mis du temps avant de s’imposer parmi le top 100 mondial alors qu’il était l’un des meilleurs de sa génération chez les jeunes aux côtés des Alexander Zverev, Nick Kyrgios ou encore Borna Coric.
Récemment de passage sur le podcast de nos confrères de Tennis Legend, le Tricolore, après être revenu sur son match déclic face à Rafael Nadal au premier tour de Roland‐Garros en 2015, a cette fois évoqué son retard par rapport aux joueurs de sa génération.
Max Zamora : « Est‐ce que de voir les Kyrgios, Zverev et Coric devant toi, ça te fait un truc ou chacun sa vie et tu t’en fous ? »
Quentin Halys : « Non, je n’ai pas d’amertume de ce côté‐là. Limite, pas que cela me rassure, mais je me dit : ‘Tu étais au niveau, certes ils sont bien mieux classés que toi, mais tennistiquement, tu n’as pas grand chose à leur envier.’ Je sais que je n’ai pas tout bien fait, je sais que des choses à améliorer mais je n’ai que 26 ans et ma carrière va encore être longue, je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort maintenant. On verra dans 10 ans qui a fait quoi. Forcément que cela me motive mais ca me rassure aussi dans le sens où ces mecs‐là, j’étais avec eux, j’avais les mêmes classement, on a commencé ensemble. Moi, j’ai encore du mal à les mettre 10e mondial dans ma tête. Quand je les croise, ce sont toujours les mecs avec qui j’étais en juniors, ça désacralise un peu tout aussi. Et oui, j’ai envie d’être comme eux, et non je ne vais pas tout casser parce que je ne suis pas comme eux. Je suis peut‐être en retard maintenant mais ce qui compte ce sera dans plusieurs années et, encore une fois, je ne comparerai pas ma carrière avec quelqu’un d’autre, chacun la sienne. »
Publié le dimanche 8 octobre 2023 à 17:17