Co‐entraîneur de Novak Djokovic depuis juin dernier, Goran Ivanisevic s’est confié dans une belle interview au journal L’Équipe. L’ancien vainqueur de Wimbledon s’est rapidement fondu dans le staff du Serbe, bien aidé par la langue et par son amitié avec Marian Vajda : « Je connais Marian depuis trente ans. C’est le mec le plus sympa et le plus simple avec qui bosser. Juste avant son premier entraînement, je lui ai parlé de son jeu, de ce que je voyais de l’extérieur. Ce qui rend la chose facile, avec Novak, c’est qu’on a la même mentalité, la « mentalité des Balkans ». Croates et Serbes, c’est la même chose. Surtout, et c’est très important, c’est la même langue. Si je devais m’expliquer en anglais avec lui, il y aurait deux problèmes : la perte de temps et surtout la perte de précision dans les mots », a déclaré l’entraîneur natif de Split.
« Il veut se coucher meilleur qu’il ne s’est levé »
Interrogé sur la soif de gagner du numéro 2 mondial, Ivanisevic est parfois obligé de le calmer : « Pour moi, c’est un honneur de travailler avec quelqu’un comme lui. Comme coach, c’est génial. Novak veut tout le temps apprendre, il écoute attentivement, il pose des questions, il veut se coucher meilleur qu’il ne s’est levé. Il demande toujours plus, plus, plus. Parfois, il faut l’arrêter : « Hey, mec, tu es numéro 1, qu’est‐ce que tu veux de plus ? » Mais il sait que, à côté de lui, les autres progressent aussi tous les jours et tapent à la porte. »
Publié le lundi 4 novembre 2019 à 19:47