Il a eu très chaud hier soir, face à l’Américain Robby Ginepri, mais a réussi à se sortir du piège. Mais malgré les difficultés, dans son jeu, au plan moral, et la possible perte de sa première place mondiale, Roger Federer est déterminé. Pour gagner. Pour rester le n°1.
Les premiers matchs d’un tournoi peuvent être les plus durs, mais quand on les passe, les choses peuvent changer. As tu retrouvé ces choses dans ce match face à Ginepri ?
Federer : Oui, je veux dire, nous, les meilleurs joueurs, connaissons toujours la peur et le danger du premier tour. On l’a vu ici l’année dernière lorsque Rafa a perdu au début et Novak aussi, n’est‐ce pas ? Cela m’est arrivé dans le passé aussi..
C’est un tournoi difficile, vous savez. Il s’agit d’un Masters Series, ici et à Cincinnati la balle part très vite, de sorte qu’elle est difficile à contrôler.
Cela demande quelques ajustements, surtout par rapport à Toronto où c’est effectivement très lent. Certains joueurs ont eu le temps de faire cet ajustement puisqu’ils étaient là avant, qu’ils ont joué plus longtemps que nous.
Ginepri a déclaré hier que c’était sans doute le meilleur moment pour te jouer. Il espérait que tes deux défaites consécutives lui donneraient l’occasion de te battre.
Federer : Je ne sais pas. Je suis venu ici, sans tournoi, sans matchs depuis un mois. Et j’ai gagné. Je ne pense pas qu’il y ait un bon ou un mauvais moment, vous savez.
Mais peut‐être pour lui dans son cas, oui, parce qu’il a été ici et a joué un autre match avant. Comme je l’ai dit, il avait cet avantage. Il a eu plus de préparation ici à Cincinnati que moi. Toutes ces choses, peut‐être, ont fait qu’il ait dit cela.
Quelle est ta position sur cette place de n°1 ? Est ce une chose à laquelle tu n’accordes aucune importance ?
Federer : Eh bien, c’est important. Mais regardez ce que Rafa a réussi pour l’obtenir. C’est ce que je veux voir. J’aurais été déçu si j’avais perdu au premier tour à Paris et à Wimbledon. Et je ne serais pas ici à parler de façon nonchalante à ce sujet.
Si il l’obtient, il le mérite. Il a été n°2 pendant un long, long moment. N’oublions pas cela. Il a eu plusieurs opportunités dans le passé et maintenant il est plus proche que jamais, simplement parce qu’il a réussi à gagner Wimbledon. Je crois que c’était énorme pour lui, et il est sur une série incroyable.
Il ne l’a pas encore, vous le savez. Je suis toujours accroché là, et j’espère qu’avec cette victoire je peux lancer une nouvelle série.
Ton objectif n’était pas nécessairement de rester au n ° 1, il est de…
Federer : Bien sûr que c’est mon grand objectif. Mais qu’est‐ce que tu veux y faire ? Je vais essayer de gagner match par match, et je ne peux pas dire que je veux être n ° 1 dans le monde et ne plus jouer au tennis.
Il faut aller sur le court de tennis et gagner les matches. Ensuite, il faut jouer et aller point par point.
Je suis maintenant de retour avec un match victorieux. Appelons‐le ainsi. Parce que la semaine dernière, il était ridicule que j’ai perdu ce match. Je me disais que je n’aurais jamais dû perdre ce match. Et si je n’avais pas gagné aujourd’hui, cela aurait été la même chose.
Publié le mercredi 30 juillet 2008 à 18:10