GrandChelem 14 avec une couverture à la Andy Warhol et ce titre : Federer l’artiste.
Pour parler du Suisse, nous sommes allés à la rencontre de Denis Grozdanovictch, écrivain, Pierre Barouh, auteur et interprète, Charlelie Couture, chanteur, peinte, photographe et Jean‐Paul Goude que l’on ne présente plus. C
C’est d’ailleurs lui qui a les honneurs de ce Hall of Fame, déjà pour le souvenir de cet entretien lunaire dans son atelier, mais aussi pour sa vision esthétique et unique du duel Federer‐Nadal. Document.
Qu’est‐ce qui vous touche chez Rafael Nadal ?
Tout. Si vous voulez le tennis est assez moche, et son allure c’est pas d’un grand raffinement, il y quelque chose d’un peu …(il hésite) j’allais dire lourdaud mais ce n’est le bon terme, il faut effacer ce terme (rires), il est…(hésitation) il est comme une pêche abricot, vous voyez ce que je veux dire ?
Nadal est une pêche abricot. C’est sublime (rires)
(Rire) Oui, une pêche abricot, c’est trop. C’est trop beau, trop joli, trop bronzé, trop gros, trop juteux. C’est pourtant très bon, et ça a sorti du business le commerce de la pêche, la pêche traditionnelle que l’on aime, bien classique. C’est un peu la différence entre Nadal et Federer. Nadal est trop spectaculaire et à la limite de la vulgarité face à la pêche du terroir, la pêche de bon goût, qui est Federer. Mais bon, Federer, c’est une autre histoire. (Rires) Non, vraiment je l’adore, Nadal, ce n’est même pas mon joueur de tennis favori, c’est mon personnage favori. C’est un de mes personnages favoris.
Publié le mardi 7 avril 2020 à 12:23