Dans son édition magazine consacrée à Roger Federer qui fêtera ses 40 ans ce dimanche 8 août, L’Équipe est allé interroger des sportifs qui ont été marqués par Roger Federer et son héritage. Nous avons décidé de vous sélectionner le témoignage de Kevin Mayer, décathlonien français et récent médaillé d’argent sur les JO de Tokyo.
« Quand j’étais petit, je faisais du tennis. Un jour, je suis allé à Roland‐Garros et c’est lui que j’ai vu jouer. Il n’était pas allé loin cette année‐là, je ne suis pas sûr qu’il ait atteint les huitièmes de finale, mais j’avais adoré son style de jeu. Tellement beau, tellement posé, j’avais l’impression qu’il ne mettait jamais de force dans sa frappe. Surtout, j’avais lu un article où il disait qu’il s’énervait beaucoup quand il était jeune et qu’il avait vachement travaillé là‐dessus. Là, c’était le mec le plus calme que tu puisses voir sur un terrain de tennis ! Moi aussi, jeune, je m’énervais beaucoup sur le court, donc je l’ai pris comme exemple. Je voulais tendre vers lui, tout simplement. Par la suite, tout ce que je viens de dire est devenu encore plus soutenu. Son geste s’est encore affiné, son revers est devenu magnifique. Techniquement, pour moi, au tennis il n’y a pas mieux. Tous sports confondus, je le place au niveau des plus grands, c’est sûr. Pour sa longévité, pour ce qu’il a fait, pour sa manière de communiquer. Le placer au niveau de qui ? Question superflue, parce que chaque sport a ses difficultés et ses problématiques. On ne va pas comparer un LeBron James à un Roger Federer. J’aime bien la classe suisse quand même. Ce que j’adore chez lui, c’est que ce n’est pas son expression qui fait sa personnalité, c’est son jeu, son calme, je trouve ça beau. »
Publié le samedi 7 août 2021 à 16:48